Le Parapluie de la discorde – Avis +

Présentation de l’éditeur

À Vic-sur-Cère, dans le Cantal, la villa Médard en impose par son élégance, ses secrets bien gardés, ses vies forgées autour de l’industrie du parapluie et… d’une femme d’affaires exceptionnelle au tempérament violent, Hélène Vitarelle. Son assassinat est un coup de tonnerre.

Tout accuse son gendre, Jacques Naucelle, mais la seule à être persuadée de son innocence est sa maîtresse, Nina. La jeune femme ne voit qu’une personne capable de faire éclater la vérité : sa tante Joséfa, qui se laisse convaincre d’entrer au service de la famille Vitarelle pour mener sa propre enquête. Fine mouche sous ses rondeurs avenantes, Joséfa va mettre à nu les rouages d’une diabolique machination !

Avis de Claire

Sylvie Baron est une romancière « du terroir », attention, ce n’est pas du tout péjoratif, bien au contraire puisqu’elle nous offre à voir, à travers ses écrits, la beauté de son « pays », le Cantal, et il faut avouer que ses descriptions pleines de vie donnent envie ! Son style est une sorte de cosy mystery « à la française » et c’est tout bonnement réjouissant !

Ce roman a connu une première publication en grand format sous un autre titre, Un coin de parapluie, l’année dernière chez Calmann-Lévy. Il s’inscrit également dans la continuité des Justicières de Saint-Flour (Les éditions du Bord du Lot, 2012). Ne pas avoir lu ce précédent opus ne gêne en rien la compréhension de son nouveau roman. On y retrouve le personnage de la quinquagénaire Joséfa, sorte de Miss Marple campagnarde, pragmatique et particulièrement fine mouche.

La détective amateur, avec l’aide d’un commissaire très ouvert d’esprit, et de sa nièce un peu paumée, Nina, se fait engager dans la famille Vitarelle, où la mère et chef d’une grande entreprise de parapluies vient de mourir assassinée, et de manière incroyablement scandaleuse. Pensez donc, elle trompait son mari avec son gendre, lequel collectionnait d’ailleurs nombre de conquêtes. Parmi elles, la propre nièce de Joséfa, Nina. Le fameux gendre, Jacques ou Jacky c’est selon, est accusé du meurtre. Or, on le retrouve pendu dans sa cellule…

Le mystère est véritablement très épais quand Joséfa décide de mener l’enquête, en partie pour l’amour de sa nièce, qui ne peut croire à l’implication de son ex-amant. L’investigation de notre héroïne la mène à entrer au coeur de cette famille opaque et perturbée dans ce qu’elle a de plus intime. Sa grande sensibilité, son sens de la logique et de l’empathie lui mettent la puce à l’oreille au moindre détail. D’ailleurs, nous invitons le lecteur à faire de même, comme chez Agatha Christie, chaque détail compte, même le plus infime.

C’est une vraie lecture-plaisir, on avait déjà adoré Le Cercle des derniers libraires, le précédent roman de Sylvie Baron, et on ne peut que vous recommander chaudement celui-ci !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 8 septembre 2021
Prix : 7,80 €