La mort de Mrs Westaway – Avis +

Présentation de l’éditeur

Chaque famille a ses secrets. Certains méritent un meurtre.

Lorsque Harriet Westaway reçoit un courrier lui annonçant un héritage conséquent provenant de sa grand-mère, cela semble être la réponse inespérée à tous ses problèmes.

En effet, Harriet doit de l’argent, beaucoup d’argent, emprunté à un usurier sans scrupules, et cela risque fort de mettre sa vie en danger. Seul souci : ses grands-parents sont décédés vingt ans auparavant, et elle ne les a même jamais connus. La lettre a donc été adressée à la mauvaise personne.
Mais Harriet qui gagne sa vie en tirant les cartes pour prédire l’avenir n’est plus à une affabulation près.

Et ce coup du sort pourrait enfin tout résoudre sauf si le hasard en décide autrement…

Avis de Thérèse

Ruth Ware a déjà démontré dans ses précédents romans son savoir-faire et son habileté à créer des suspenses qui tiennent le lecteur en haleine de la première à la dernière page, et ce nouveau titre vient le confirmer.

Ruth Ware situe l’histoire en 2016 mais elle pourrait tout aussi bien se dérouler un siècle plus tôt. Si on fait abstraction des éléments modernes (téléphones portables, internet, réseaux sociaux), il rassemble tous les ingrédients d’un roman gothique : manoir délabré, secrets de famille, vieille gouvernante irascible, album photo poussiéreux, journal intime d’une jeune fille…

Après la mort soudaine de sa mère renversée par un chauffard trois ans plus tôt, faute de ressources, Hal (Harriet) Westaway n’a pas eu d’autre choix que de laisser tomber ses études et reprendre le stand de voyante de celle-ci sur la Jetée de Brighton. Couverte de dettes, elle pense que le sort tourne enfin en sa faveur quand elle reçoit un courrier d’un notaire qui lui annonce la mort de sa grand-mère et l’informe qu’elle fait partie des héritiers.

Problème : ses grands-parents maternels sont morts peu de temps après sa naissance et elle n’a jamais connu ses grands-parents paternels, ni son père d’ailleurs, dont sa mère lui a affirmé qu’il s’agissait d’une rencontre d’un soir, dont elle ne connaissait même pas le nom…

Menacée par un usurier à qui elle doit de l’argent, même si elle est persuadée qu’il s’agit d’une erreur du notaire, elle décide de tenter sa chance, pensant que ses talents de « lectrice » de la psychologie humaine développés dans le tirage des tarots pour ses clients devraient lui permettre de profiter de cet imbroglio pour récupérer quelques centaines de livres sterling qui lui permettront d’éponger ses dettes et de repartir sur des bases plus sûres.

Elle se rend donc à Penzance pour l’enterrement de Mrs Westaway, puis au manoir de Trespassen où elle fait la connaissance de ses trois « oncles », du notaire, ainsi que de Mrs Warren, la vieille gouvernante, désagréable avec tout le monde mais particulièrement menaçante avec Hal.

A la lecture du testament, Hal réalise que la situation est plus complexe qu’elle ne l’imaginait. Elle comprend vite qu’elle n’est pas la seule à mentir, ou tout au moins à ne pas tout dire.

Mrs Westaway vient de mourir au début du récit, mais le portrait qui en est dressé par ses fils n’est guère chaleureux : dure, froide, autoritaire… Qu’a-t-elle voulu faire en faisant apparaître Hal dans son testament ?

Ruth Ware tisse sa toile très lentement, très patiemment, se délectant de semer des indices qui ne dévoilent pas immédiatement tout leur sens ni leur importance. Le roman démarre lentement, mais il est vrai qu’il y a tant d’éléments à mettre en place.

Roman d’ambiance et d’atmosphère plutôt que thriller, une histoire intemporelle, avec des références à Agatha Christie et à Rebecca de Daphnée du Maurier. Vous aurez du mal à le lâcher avant la révélation finale !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 432
Éditeur : Fleuve
3 octobre 2019
Prix : 19,90 €