La Maison aux miroirs – Avis +

Editeur : Pocket

roman de Christina Caboni

Présentation de l’éditeur

Et si la vérité se trouvait de l’autre côté du miroir?

La maison aux miroirs, somptueuse villa de Positano, est le seul endroit où Milena se sent chez elle. Elle y a grandi avec son grand-père Michele et en connaît tous les recoins. Mais un jour, sa visite est troublée par une étrange découverte : un squelette retrouvé par des ouvriers dans le jardin de la propriété.

Michele, malade, semble particulièrement bouleversé. Au gré de ses délires surgit un nom: Eva, sa femme, disparue des années plus tôt, abandonnant mari et enfant. Milena va tenter de percer le mystère et plonger dans le temps et dans l’histoire, celle de l’âge d’or du cinéma italien, pour comprendre son passé et embrasser le présent…

Avis de Thérèse

Cristina Caboni nous entraîne dans le décor idyllique de Positano, entre le bleu du ciel et celui de la mer, parmi l’odeur des citronniers et des fleurs… On pénètre dans la splendide maison aux miroirs de Michele Loffredo, orfèvre renommé qui a travaillé notamment pour les plus grandes stars du cinéma à l’époque de l’âge d’or du cinéma italien, quand Cinecitta était appelée « la petite Hollywood ». Mais même les décors les plus paradisiaques peuvent cacher de sombres secrets.

Alors que Milena rend visite à son grand-père Michele, des ouvriers découvrent un squelette à l’occasion de travaux sur un muret ceinturant la propriété. Michele est très perturbé par l’événement et sa santé se dégrade. Dans le village, les langues se délient et on parle d’Eva, cette Américaine qui, il y a longtemps, a abandonné du jour au lendemain son mari Michele et sa toute jeune fille Marina.

Milena décide de rester auprès de son grand-père pour l’aider et chercher à en savoir plus sur cette grand-mère qu’elle n’a jamais connue. Elle pense tout connaître de la maison aux miroirs mais celle-ci lui réserve encore des surprises.

A partir de là, ce roman qui débute en douceur, lentement, change de rythme, prend toute son ampleur et se déploie vers le passé, vers d’autres horizons, donnant une dimension supplémentaire à l’histoire dans l’Histoire.

Le récit alterne entre chapitres au présent et chapitres au passé, pour donner la parole à Eva, cette jeune actrice américaine arrivée en Italie dans les années 60, rêvant à la fois de faire carrière dans le cinéma et de s’éloigner des angoisses de sa mère Kalisa et du poids du passé.

Cristina Caboni nous plonge dans l’âge d’or du cinéma italien, l’époque flamboyante où on croisait Sophia Loren, Anna Magnani, Silvana Mangano. Mais elle aborde aussi des thèmes plus sombres comme le sort des Russes réfugiés aux Etats-Unis suite à la Révolution et se trouvant quelques années plus tard confrontés à la guerre froide et à la chasse aux sorcières du maccarthysme.

Malgré l’enquête policière autour du squelette, Cristina Caboni dresse avant tout une fresque familiale émouvante, autour de personnages attachants et bouleversants. C’est aussi une superbe galerie de portraits de femmes qui relie Milena à sa mère Marina, sa grand-mère Eva et son arrière-grand-mère Kalisa.

La couverture du roman illustre parfaitement les lieux du roman et donne autant envie de se plonger dans le livre que de faire de Positano sa prochaine destination de vacances ! Dans un cas comme dans l’autre, ce sera un bon choix.

Fiche technique

Format : poche
Pages‏ : ‎363
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 21 avril 2022
Prix : 7,70 €