Genshiken : tome 7 – Avis +/-

– Il est hors de question que je sorte avec un otaku !

Ce tome nous révèle le talent pour l’intrigue d’Ohno. Outre le fait qu’elle manoeuvre pour transformer le Genshiken en club de cosplay, elle s’est avisée que Madarame et Ogiué formeraient un joli couple (c’est à dire l’otaku naïf et la transfuge d’un autre club aux tendances légèrement suicidaires). Aussi elle complote pour qu’ils se retrouvent seuls. Ce sera le cas lors de la convention du Comifest. Cependant il est temps de préciser que pour l’occasion Ogiué doit réaliser un fanzine yaoi.

Il s’agit d’un genre particulier de manga consistant à présenter un couple de (censuré) se livrant à des (censuré!). Bref ce fanzine révèle les fantasmes intimes de la dessinatrice. Ogiué a réussi à dissimuler son travail aux membres du Genshiken, mais elle va se retrouver cote à cote avec Madarame à leur stand qui doit présenter le fanzine en question [[pour plus de précision cf. Manga 10000 images n°1 consacré au yaoi]]. Madarame a reçu pour consigne de ne pas regarder le mystérieux fanzine…

Tout se complique par l’apparition par deux nouvelles créatures étranges venues d’ailleurs et parlant une langue extrêmement bizarre (l’anglais) : Angela et Suzanna. L’une d’elle ne s’exprime qu’avec des phrases tirées des dessin-animés japonais comme « Ces gens sont comme des détritus » (cf. « Le Château dans le ciel »).

L’auteur nous procure une peinture savoureuse du monde des otakus (avec des allusions à Jin-Roh la brigade des loups, Sergent Keroro, Dynasty Warrior, Kamen Rider et Castelvania). En bonus se trouve une interview du rédacteur en chef du magazine où est publié Genshiken. Parmi les révélations en voici une des plus traumatisante : lorsqu’il était à l’université l’auteur de ce manga était membre d’un club ressemblant assez au Genshiken….

Fiche Technique

Traduction : Fabien Vautrin & Maiko Okazaki
Interview de Shôhei Yoshida, rédacteur en chef du magazine Afternoon
Editeur : Kurokawa
Sortie : octobre 2008
Prix : 6,90 euros
Inédit, poche, sens de lecture japonais, 194 p. dont 6 pages couleurs