Exposition Pu’Er : Portrait de Famille – Avis +

Qu’est-ce que le Pu-erh ?

Si quelques fois on utilise le vocabulaire œnologique pour parler du thé, il est parfaitement adéquat pour décrire les qualités des Pu-erh (de la ville Pu’er), thés provenant de la province chinoise du Yunnan. On peut parler d’années de maturation, de AOC et de millésime !

Les plus avisés se rappellent peut-être du Tuocha qui est en fait une marque de thé pu-erh dont l’infusion donne une robe plus rouge que brune. Son goût n’a pas la puissance pouvant être agressive des autres thés noirs et peut souvent être dégusté jusqu’à tard le soir sans récolter les effets habituels.

Pour la petite histoire, les feuilles de thé Pu-erh sont beaucoup trop amères pour être consommées vertes. C’est pourquoi a été développée cette méthode de séchage et maturation amenant l’oxydation.

Un bon breuvage se reconnaît à son goût prononcé mais sans aucune amertume. Il semble adouci comme s’il était sucré au miel. ; on pourrait le boire toute la journée. Il possède alors une robe d’une belle couleur brune, c’est un véritable délice !

Mais comme pour tout thé, ne vous contentez pas des pu-erh en sachets que l’on trouve dans le commerce. Là aussi, rien ne vaut tout les thés en vrac (ici en nid ou brique), et préférez un brasseur de qualité. Il n’y a pas de secret.

Avis de Valérie

Clément Ledermann est un photographe reconnu dans le monde de l’art et c’est par l’intérêt de sa femme Katrin Rougeventre (sinologue) pour la Chine et le thé que tout a débuté.

Elle avait ramené et stocké des feuilles de pu-erh non compressées en briques de l’un de ses voyages en Chine. Quelques cinq ans plus tard, Clément Ledermann les a dénichées est et son oeil a perçu leur particularité.

Il expose neuf clichés de toute beauté, neuf feuilles magnifiques qui portent sur elles le travail du temps. Lorsque le visiteur compare les clichés avec l’une des feuille ramenée pour l’occasion, il pourrait imaginer que l’on a traité où l’image où le matériau.

Nous avons demandé au photographe qui nous a affirmé n’avoir rien touché. Il s’est simplement servi d’un éclairage au Xénon pour magnifier son sujet. Il est possible que cela ait fait ressortir l’aspect minéral de l’oxydation, comme le noir riche du fond magnifie le végétal et le met en valeur.

L’exposition (entrée libre) se déroulant dans l’écrin du salon de thé George Cannon, prenez le temps de vous arrêter pour les admirer, avec un thé infusé à l’exacte température et le temps nécessaire. Vos hôtesses sont des personnes incroyables qui distillent leurs connaissances avec autant de générosité et de précision qu’elles infusent votre breuvage.

Le calme des lieux ainsi que l’esthétisme discret et apaisant de la décoration contribueront à une véritable expérience sensorielle douce et généreuse…

Fiche Technique

Crédit photo : Clément Ledermann

Date : du 1er octobre au 15 novembre 2014

Adresse : L’Essence du Thé – Thés George Cannon – 12, rue Notre-Dame des Champs – 75006 Paris

Tarif : entrée libre

Crédit photo : Valérie Revelut pour Onirik, excepté (bien sûr) des clichés de Clément Ledermann !