Exposition François Truffaut – Avis +

Présentation officielle

François Truffaut est mort le 21 octobre 1984 à l’âge de 52 ans. À l’occasion du trentième anniversaire de sa disparition, la Cinémathèque française consacre à l’auteur des Quatre cents coups et de Jules et Jim une grande exposition.

Conçue à partir des archives de François Truffaut déposées à la Cinémathèque par sa famille, l’exposition retrace le parcours du cinéaste à partir de scénarios annotés, d’ouvragés raturés, de correspondances, de notes manuscrites et de carnets, d’objets, de photos et d’affiches, et dessine en pointillés son univers romanesque.

Avis de Claire

Riche d’archives extraordinaires comme des photographies personnelles, objets souvenirs, scénarios annotés, et bien sûr extraits de films et d’interviews, cette exposition que l’on attendait avec impatience retrace le parcours de François Truffaut, de ses années école buissonnière jusqu’à son apogée en tant que faiseurs d’histoires et joueurs de mots, d’abord comme critique [[Il écrit un article coup de poing à l’âge de 22 ans pour Les Cahiers du Cinéma, “Une certaine tendance du cinéma français”]], puis journaliste, écrivain, scénariste, cinéaste et également acteur [[On pense notamment à son rôle dans Rencontres du 3e type de Steven Spielberg, qui ne voulait que lui, car il avait un visage doux et gentil]].

Pour paraphraser Annie Girardot lors de son bouleversant discours de remise des César en 1996, François Truffaut a aimé le cinéma «follement, éperdument, douloureusement…».

Parti beaucoup trop tôt (à l’âge de 52 ans en 1984), en parcourant l’exposition on ne peut d’ailleurs s’empêcher de se demander quels chef-d’œuvres auraient encore pu voir le jour, François Truffaut disait : «Je veux que mes films donnent l’impression d’avoir été tournés avec 40° de fièvre». Et c’est vraiment cette formidable passion qui ressort de cette exposition, qui était essentielle, tant la Cinémathèque Française doit à cet artiste protéiforme.

Si on l’ignorait encore, on découvre dans les souvenirs de jeunesse de Truffaut que c’est un épisode de son enfance, un séjour dans le Centre d’observation des délinquants mineurs de Villejuif, qui est à l’origine de son film-cri de guerre, Les 400 coups, début d’une fructueuse collaboration avec Jean-Pierre Léaud. Le réalisateur a d’ailleurs filmé l’enfance comme personne, les essais du film L’Argent de poche sont incroyablement tendres.

La Cinémathèque rend un hommage émouvant à la passion d’un homme, c’est également un hommage au cinéma et aux acteurs, que Truffaut n’avait eu de cesse de célébrer à travers son art, en témoigne sa lettre à Isabelle Adjani, pour le tournage de L’Histoire d’Adèle H, de véritables mots d’amour.

Informations pratiques

Adresse : Cinémathèque française – 51 rue de Bercy – 75012 Paris
Horaires : lundi et du mercredi au samedi de 12h à 19h
Nocturne : jeudi jusqu’à 22h et le dimanche de 10h à 20h
Fermeture : mardi, le 25 décembre et le 1er janvier
Tarifs : de 5,50 à 11 €