Du bonheur de défaire ses cartons

Vous autres lecteurs cultivés savez qu’un déménagement est l’occasion de redécouvrir les trésors (plus ou moins) oubliés de son appartement. C’est surtout le cas lors de l’ouverture des cartons de livres. C’est ainsi qu’après 6 mois dans mon nouvel appartement, prise d’une subite motivation, je me suis décidée à ranger un des cartons restant.

Un carton de livres bien sûr, car tout le strict nécessaire à la vie courante a été rangé il y a des mois déjà !

Loin de moi l’idée que les livres ne sont pas nécessaires à la survie en ce monde de brutes, mais entre temps, j’en ai acheté et reçu tellement que mes bibliothèques sont déjà pleines. Je ne faisais que repousser l’échéance de voir (à nouveau) mon habitat envahi de façon chaotique par ces étranges envahisseurs de papier.

Mais je m’égare. Tout ça pour dire que lors de l’ouverture de ce carton, je suis tombée sur un livre que j’avais lu étant adolescente et que je pensais avoir perdu. Il s’agit du roman de Clive Barker Le voleur d’éternité. Qui n’a jamais tenu en ses mains un ouvrage qui nous avait marqué, qu’on croyait perdu et qu’on retrouve finalement ne connait pas cette sensation d’euphorie soudaine, qui nous pousse à tout lâcher, à tout laisser en plan ce qu’on est en train de faire, pour se replonger avec délice dans ledit ouvrage.

Est-il utile de préciser que c’est ce que j’ai fait ? Et j’ai bien fait ! Car je gardais de ce roman un souvenir d’ado, d’enfant somme toute. Et j’ai (re)découvert un roman riche en références, en sous-entendus, qui m’avaient échappés lors de ma première lecture.

Ce fabuleux et mystérieux M. Hood qui attire les enfants pour se nourrir de leurs années de vie restantes, tout en leur offrant tout ce dont ils rêvent pour compenser, et surtout, pour les garder en son pouvoir. Un vampire bien plus à craindre qu’un simple buveur de sang. Un vampire qui vole le temps…

Et notre jeune héros de 10 ans, Harvey, saura garder son sang froid et fera preuve d’intelligence et de courage pour récupérer ses années volées…
Attention toutefois, malgré la jeunesse du personnage principal, la noirceur et le cynisme de ce roman font qu’il n’est pas conseillé pour les jeunes lecteurs.

Heureusement que mes parents me faisaient confiance en ce qui concernait mes lectures, sinon, je serais passée à côté de ce bijou méconnu. Ce livre n’est aujourd’hui plus édité, mais vous pouvez le trouver d’occasion !