Désert noir – Avis +

Présentation de l’éditeur

Une drogue qui permet de déjouer la mort : pourriez-vous dire non ?
Qui refuserait, pour le prix d’une pilule, de revoir ses chers disparus ? L’Orphée, cette nouvelle drogue que tout Paris s’arrache, a ce pouvoir : vous faire pénétrer, pour un instant du moins, au royaume des morts…

Mais dans le sillage de cette promesse, le chaos déferle : overdoses, guerres de clans, assassinats. Avec son groupe du 36, Jocelyn a pour mission de démanteler la filière. Au lendemain d’une intervention désastreuse, les questions se multiplient : qui est cette fille mutique et en cavale ?

Qui est cette femme à l’intelligence redoutable, aux desseins opaques ? Entre mafia, société secrète, et innocents en déroute, le policier navigue à vue – à la frontière, si séduisante, si périlleuse, du désert noir…

Avis de Valérie

Le roman d’Adrien Pauchet nous projette dès la première page en plein cœur de l’action, d’abord par le biais d’un article de presse relatant une fusillade sur une péniche au pied de la Tour Eiffel au cours du démantèlement d’un trafic de drogue, puis un rapport d’enregistrement d’un interrogatoire de police, puis une page sur laquelle quelques lettres semblent flotter…

Pendant que le légendaire 36 quai des Orfèvres se vide peu à peu et que chacun essaie de trouver sa place dans les nouveaux locaux de Batignolles, Jocelyn Farkas essuie les regards hostiles et méprisants de ses collègues après cette fusillade au cours de laquelle deux de ses collègues policiers sont morts et à l’issue de laquelle sa supérieure, la capitaine Caroline Beaulieu, a disparu sans explications. Dans les rues de Paris, une drogue d’un nouveau genre fait des ravages : Orphée permettrait de pénétrer le royaume des morts et de revoir ses chers disparus. Anja sort de prison pour une permission au bout de vingt ans et demande immédiatement où est sa fille Emma.

Adrien Pauchet nous entraîne dans un thriller sombre, lourd et complexe, parmi une multitude de personnages, de clans, d’adversaires, de conflits. Mais ce n’est que le début du récit, il fait ensuite un grand pas dans le fantastique. S’il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une drogue provoque des hallucinations, il est tout de même plus étrange que tous les consommateurs se soient retrouvés dans le même décor : un désert de sable noir, un arbre, une cité dans les nuages… et une petite fille.

Malgré un récit dense et envoûtant, on a parfois une impression de flou, la sensation que les personnages détiennent des informations qu’ils dissimulent au lecteur, et c’est là qu’on découvre que Désert noir est en fait la suite de Pills nation, le premier roman d’Adrien Pauchet ! Même si, cette sensation de flou mise à part, le roman peut tout à fait se lire indépendamment, il est dommage que cette information ne figure ni sur la couverture du livre, ni dans le résumé…

Effectivement, ceux qui ont lu Pills nation savent qui est la petite fille, qui est Anja, pourquoi la capitaine Beaulieu est en fuite, quels sont les effets de la pilule Orphée, quels sont les liens entre les différents personnages, et ils pourront donc se replonger aisément dans cet univers à la fois glauque et onirique.

Pour les autres, il faudra un peu plus de concentration, mais cela reste néanmoins un thriller original, peu banal et qui aborde les thèmes du deuil, des regrets, des remords, de la famille.

Fiche technique

Format : poche ‏
Pages : ‎528
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 21 octobre 2021
Prix : 8,50 €