Chasseurs de vampires – Avis +

Présentation de l’éditeur

A chaque génération, un membre de la famille Gardella est appelé à assumer ses responsabilités de l héritage familial : cette fois-ci, c est Victoria Gardella qui se transforme en chasseuse de vampires.

Alors qu’elle mène une lutte sans merci contre les créatures des ténèbres dans les rues du Londres victorien, elle est précipitée dans une passion dévastatrice. Le cœur de Victoria est écartelé entre son devoir familial et le célibataire le plus en vue de la capitale, le marquis de Rockley… Lorsqu’elle doit affronter le vampire le plus puissant de toute l Histoire, Victoria devra choisir entre son devoir et son amour…

Avis de Callixta

Voilà une nouvelle venue dans le monde de la romance paranormale, Victoria Gardella. Colleen Gleason alias Joss Ware a écrit cette série de cinq tomes qui avait fait beaucoup de bruit outre-atlantique à sa sortie. Son idée est excellente et pour une fois, la publication française commence alors que la série est terminée et ne comprend que cinq romans c’est suffisamment rare pour être signalé. Elle est de plus construite de telle façon qu’il faut lire les tomes dans l’ordre et nul doute que vous serez un peu frustrés en refermant ce livre car si ce n’est pas un cliffanger haletant qui le clôt, c’est visiblement une autre période qui s’ouvre avec de riches perspectives.

Victoria est donc une jeune femme de l’époque victorienne qui s’apprête à faire son entrée dans le monde. Elle est entourée par les femmes de sa famille, sa mère, Melly mais aussi sa tante Eustacia dont le rôle est fondamental dans cette histoire. Mais Victoria n’est pas tout à fait comme les autres et les rues de Londres qu’elle arpente, ne sont pas vraiment celles de la reine dont elle porte le nom. Elles sont en effet hantées par des vampires et Eustacia est une venator c’est-à-dire une chasseuse de vampire. Quant à Victoria, elle est sur le point d’embrasser elle aussi sa vocation et de devenir comme sa tante.

Ce premier tome passe beaucoup de temps à installer le contexte et les différents personnages, notamment les trois importants représentants masculins qui vont graviter autour de Victoria. Comme sur une scène de théâtre, ils font des apparitions et nous voyons peu à peu se dessiner les liens complexes que Victoria va nouer avec le duc de Rockley, le meilleur parti de Londres, Max, un autre venator, et le très troublant Sebastian Vioget qu’elle va rencontrer au cours de l’une de ses expéditions nocturnes. Cela rend le début du roman un peu plat et lent.

Certes, nous avons droit à quelques scènes d’action qui contrastent violemment avec les bals et soirées que fréquentent également Victoria quand elle incarne seulement la jeune femme que l’on croit qu’elle est. Mais, il n’y a rien de bien extraordinaire dans ce début. Cela change dans la seconde partie du roman, plus nerveuse, plus intense et bien plus passionnante.

En effet, l’idée de génie de Colleen Gleason est d’avoir confronté le monde victorien à celui du paranormal. Cela lui permet de trouver les fondements de la mythologie de son histoire, en premier lieu. En effet, sa vision des vampires rappellent tout à fait celles de cette époque et elle cite fréquemment Polidori qui avait écrit un roman sur ce thème. Ce sont des vampires dangereux, ennemis des humains que nous voyons, mais étrangement troublants et qui fascinent leurs victimes.

De plus Colleen Gleason joue avec le contraste entre la vie nocturne de Victoria, au milieu des vampires, et celle qu’elle mène le jour entre thés et sorties dans les boutiques de Londres. Cela donne des scènes cocasses ou graves. Pas facile de cacher ses poignards dans une robe de soirée ni de piquer un cent mètre dans une rue sombre !

Le contrepoint aux sombres activités des chasseurs est donné par la mère de Victoria et ses meilleures amies qui sirotent leur thé en essayant de trouver le fiancé idéal à la jeune femme et à faire taire l’une d’entre elles qui est persuadée que les vampires existent. Elles apportent un peu de légèreté à une histoire qui ne cesse de gagner en profondeur mais également en noirceur.

Cela permet de suivre aussi l’évolution de la jeune Victoria, à peine vingt ans. A la fin du roman, elle a bien changé que cela soit dans sa vie personnelle ou celle de chasseuse. Cela laisse la porte ouverte à de nouvelles aventures où elle sera forcément très différente et où elle devra affronter les mêmes ennemis que dans ce premier tome puisqu’ils sont loin d’être défaits.

Alors parviendra-telle à ses fins ? Qui l’aidera à jouer son rôle et la protégera ? Vous le saurez bientôt quand le deuxième tome paraîtra. Nous allons nous y plonger très vite !

Avis d’Elaura

Envie de fantastique gothique sur fond de règne victorien ? Collen Gleason l’a fait ! Et de manière très convaincante !

Ce premier opus des Chroniques de Gardella nous plonge dans un Londres sombre où les vampires tapis dans l’ombre guettent leurs proies en quête de sang chaud, où les bas-fonds n’ont jamais été aussi dangereux … où les jeunes filles de 19 ans sont des chasseuses de vampires !

Du moins l’une d’entre elles, Victoria Gardella. Reprenant le flambeau d’une longue lignée de Vénatores, elle perpétue la tradition familiale de tuer les vampires et de débarrasser Londres de ces êtres impies. Pour ce faire, elle est aidée par sa tante Eustacia, elle-même Vénatores, que son grand âge oblige à garder la maison, mais également par l’énigmatique Maximilian Pesaro, un italien ténébreux au caractère extrêmement déplaisant.

Mais Victoria est aussi une débutante qui doit faire son entrée dans le monde pendant la saison londonienne et se trouver un mari. Éprise du beau marquis Phillip de Rockley, elle devra choisir entre sa mission et son cœur, à moins de pouvoir allier les deux… mais à quel prix ?

Ce premier volet est une véritable surprise tant le mélange de la romance historique au fantastique fait mouche ! En situant son histoire à l’époque victorienne, l’auteur nous entraîne dans une intrigue certes classique, mais rafraîchissante, où les vampires sont de vrais méchants, pieux dans le cœur, ail et eau bénite à la clé.

La condition des femmes de l’époque oblige notre héroïne à maints stratagèmes pour accomplir son devoir et notre intrépide jeune femme se retrouve bien souvent dans des situations inextricables.

Le style de l’auteur est fluide, totalement en adéquation avec l’époque et malgré quelques petits anachronismes, nous prenons beaucoup de plaisir à lire cette agréable mise en bouche. M’est avis que la suite va être plus que passionnante !

Un début réussi pour une saga atypique qui ravira autant les amoureux du fantastique victorien que les inconditionnels de la romance historique.

Fiche Technique

Frormat : broché
Pages : 420
Editeur : City
Sortie : 8 septembre 2010
Prix : 17,95 euros