Bloody Harry – Avis +

Présentation de l’éditeur

Dans l’univers Harry Potter, les horcruxes sont communément admis comme la plus vile, la plus sombre forme de magie noire. Cette pratique reste profondément tabou, interdite, et on imagine volontiers qu’il n’est rien de pire que le recours à ce sortilège.

On nous cache la vérité. En concentrant toute notre attention sur les terribles fragments d’âmes, le Ministère de la Magie nous détourne sciemment d’une forme de magie bien plus effroyable encore. Effectivement, un puissant sorcier dont nous tairons le nom (appelons-le Alexandre Harlyne) utilise dans le plus grand secret un nouveau pouvoir qui terrasse tout sur son passage. Ce brillant sang-de-bourbe maîtrise parfaitement le sort de parodium, qui permet de tourner en dérision tout l’univers de Poudlard et consort. Au fil des pages de sa Grande Œuvre Noire, affectueusement nommée Bloody Harry, il fait se tortiller de rire n’importe quel moldu par le sortilège de l’enrigolis.

Au grand dam de Cornélius Fudge, le sombre livre a fuité du Département des Mystères et déboule aujourd’hui avec la coupable complicité de vos éditeurs préférés.

Ami lecteur, nous connaissons ta curiosité. Te voilà dévoré par l’envie de connaître le contenu de ce fameux ouvrage. C’est bien simple, Bloody Harry serait la première chose à apparaître dans le miroir du Riséd si tu venais à le croiser.

Comme nous te comprenons ! Avec au programme un Ron précocément libidineux, des sorts délicieusement foirés, du mauvais esprit à chaque page et Harry et Hermione qui enlèvent le bas sous nos yeux ébahis, il faut bien reconnaître que le secret le mieux gardé du Ministère de la Magie ne manque pas de piquant. N’hésite pas plus longtemps… Compromets ton âme en ouvrant la Grande Œuvre Noire, tu ne le regretteras pas !

Avis de Claire

Attention, ce livre n’est pas pour les enfants ! Il s’agit d’une parodie « sanglante » de l’univers de Harry Potter (les noms sont globalement changés, Hermione devient Hermine par exemple, et Dumbledore Crumbledore…), et les thèmes abordés sont largement subversifs et impertinents. Le public visé est clairement cette « génération Harry Potter », trentenaire aujourd’hui, qui avait dix-onze ans à la sortie des livres à fin des années 90.

Dans cette BD au trait rigolo, nous retrouvons un univers familier, Harry est un jeune orphelin qui a intégré une école de magie de prestige, alors qu’il souffre dans sa famille « normale » de « moldingues ». Avec ses comparses Hermine et Ron, ils parlent de ce que l’on appelle pudiquement « les choses de la vie ». Ce sont des ados après tout ! Et oui, la cape d’invisibilité peut bien sûr servir à aller espionner les filles sous la douche…

Plusieurs sujets sont effleurés (et pas des moindres, notamment le sexe donc, avec tout ce que cela peut impliquer), mais cela reste plus subtil que cash finalement, et rien que pour cela, un public plus jeune n’y sera pas forcément sensible, certaines allusions n’étant pas forcément évidentes. De plus, c’est assez sanglant, comme le précise le titre.

Il faut reconnaître que c’est plutôt drôle dans l’ensemble, selon la sensibilité de chacun, on est plus réceptif à un type de blague qu’à un autre. En ce qui nous concerne, on a vraiment préféré les saynètes qui mettent en évidence les nombreux questionnements qu’a soulevé l’univers potterien. Par exemple, pourquoi donc n’a t-on jamais utilisé le cri d’une Mandragore pour pétrifier « celui-dont-on-ne-peut-prononcer-le-nom » ?

Fiche technique

Format : album
Pages : 120
Editeur : Jungle
Sortie : 5 octobre 2016
Prix : 15 €