Taï Dam – Avis +

Éditeur : Steinkis

de Joël Alessandra

Ma mère a été dénoncée au Comité Local de Surveillance par ses propres voisins. Elle avait travaillé sept ans avec les Américains, elle parlait anglais… c’était une cible !

L’artiste Marijah est arrivée en France avec ses parents en 1976, à la suite de la guerre du Vietnam. Elle partage à présent la vie de Joël qui la pousse à effectuer un voyage dans son pays d’origine. C’est ainsi que le couple part à la rencontre de ces Taïs noirs qui vivent en Thaïlande, au Vietnam et au Laos.

Dans ce pays, la prise du pouvoir par le Pathet Lao a entraîné l’installation de camps de travaux forcés pour les dissidents et les minorités ethniques (dont les Taï Dam). Certains ont survécu et ont choisi l’exil. Mais Marijah fait la connaissance de ses cousins restés au pays (ils étaient dans l’autre camp).

L’évocation historique se joint aux retrouvailles familiales. Ce voyage a procuré à Joël Alessandra l’occasion de réaliser de superbes dessins.

Parallèlement, nous assistons à une évolution psychologique chez Marijah. Reconnectée aux siens, celle qui réalisait des œuvres en se basant sur la peinture noire utilise à présent une vaste gamme de couleurs.

Les deux artistes ont bénéficié de leur séjour en Asie. L’un s’est appuyé sur l’exotisme pour poursuivre ses activités et l’autre a ainsi découvert une autre facette de sa personnalité et de son talent. A noter : un dossier graphique et photographique de 7 pages se trouve en fin de volume.


Fiche technique

Format : album
Pages : 160
Éditeur : Steinkis
Sortie : 13 octobre 2022
Prix : 23 €