TF1 – Death Wish

Dimanche 23 novembre 2025 à 21H10

film américano-canadien d’Eli Roth (2018)

–  Les hommes qui ont fait ça courent toujours.

À Chicago, le chirurgien Paul Kersey (Bruce Willis) se rend en urgence à l’hôpital. Profitant de son absence, des cambrioleurs pénètrent chez lui et s’en prennent à sa famille. Sa femme (Elisabeth Shue) est tuée tandis que sa fille (Camila Morrone) se retrouve plongée dans le coma. Les inspecteurs Kevin Raines (Dean Norris) et Leonore Jackson (Kimberly Elise) sont pessimistes quant à la réussite de l’enquête. Aussi, Kersey récupère une arme et se met en quête de vengeance.

Le nom de Kersey rappelle quelque chose. En fait, il s’agit d’une nouvelle version du film de Michael Winner Un justicier dans la ville (1974), lui-même inspiré du roman de Brian Garfield. Charles Bronson a été remplacé par Bruce Willis. L’architecte objecteur de conscience pendant la guerre de Corée a cédé la place à un chirurgien habitué à sauver des vies. Dans les deux cas, ils s’adaptent rapidement à leur œuvre de vengeance meurtrière.

Une autre différence réside dans le traitement de l’intrigue. Là où le Kersey des années 70 renonçait à trouver les assassins de sa femme et se contentait de tirer sur tous les malfaisants, le justicier du XXIe siècle se livre à une véritable enquête. Cela aurait pu être un bon film et puis on s’aperçoit de quelques anomalies.

Ainsi, alors que le personnage incarné par Charles Bronson avait appris de son père à tirer, Bruce Willis, lui, interprète un total amateur en matière d’armes et qui devient vite un virtuose. De plus, son enquête est facilitée par le fait qu’il connaît le nombre des agresseurs (alors que les deux témoins sont soit morte, soit dans le coma). Enfin, lorsqu’il commet des exécutions, il ne porte pas de gants et laisse des empreintes digitales sur les lieux. Heureusement pour lui, les policiers ne relèvent jamais d’empreintes.

Le fait qu’il y ait eu neuf scénaristes explique peut-être toutes ces erreurs. En ce cas, il s’agirait d’un film présentant une base solide, mais dont les éléments ont été assemblés tant bien que mal.