Éditeur : Paquet
de Paco Asenjo
– Jurez-vous devant Dieu et sur votre honneur d’Espagnols une obéissance absolue au chef des Forces Armées allemandes, Adolf Hitler, dans la lutte contre le communisme ?
En cette année 1941, que peut faire un Espagnol de 19 ans qui rêve d’aventure ? Pour Alberto Paz, la solution consiste à s’engager dans la Division Azul. En effet, le général Franco a décidé d’envoyer un soutien au Troisième Reich qui vient d’attaquer l’Union Soviétique.
C’est ainsi qu’Alberto se retrouve membre du 2e bataillon du régiment Esparza. Il devient agent de liaison en raison de son aptitude à lire les messages (il est un des rares à ne pas être analphabète). Cependant, avant de partir sur le front de l’Est, il faut s’équiper. Mais l’intendance n’a pas suivi. Comme il manque des équipements et de la nourriture, des vols se produisent au sein de l’unité. De plus, comme les Espagnols ne sont pas motorisés, ils doivent se déplacer en charrettes tirées par des chevaux.
Or, avant de partir, le 2e bataillon constate qu’il lui manque des chevaux. Où sont-ils passés ? C’est vexant, d’autant que le premier bataillon qui vient de partir avait, lui, son effectif au complet. Il avait tous ses chevaux ? Hum… ah, tout s’explique. Bon, il suffit de s’adapter en effectuant un raid nocturne. Peu de temps après, le 2e bataillon se retrouve avec le nombre de chevaux nécessaires pour tirer les charrettes. L’histoire n’indique pas comment le troisième bataillon a dû se débrouiller.
Devant affronter aussi bien les poux que les partisans russes, les membres de la Division Azul combattent avec l’armement et l’uniforme allemands. Mais comment différencier un soldat allemand d’un espagnol ? C’est simple : les Allemands claquent régulièrement des talons et sont d’une discipline exemplaire. Quant aux Espagnols, ils sont plus… décontractés. Ils sympathisent plus facilement avec la population des pays occupés, ainsi qu’avec leurs prisonniers. Ainsi, l’un d’entre eux deviendra le « serviteur » des soldats espagnols. Finalement envoyé dans un camp de prisonniers allemand, il s’évada pour… revenir chez ses amis espagnols, plutôt que de combattre pour Staline.
En s’appuyant sur le témoignage d’un survivant de la Division Azul, Paco Asenjo a retranscrit avec efficacité cet épisode de la Seconde Guerre mondiale. Instructif sur le plan historique, cet album met l’accent sur les comportements humains en plein cœur du conflit. Les égoïsmes cohabitent avec la fraternité au sein de l’absurdité de la guerre.
Fiche technique
Format : album
Pages : 208
Éditeur : Paquet
Collection : Mémoire 1939-1945
Sortie : 13 octobre 2024
Prix : 24 €