Enfer et Pavillons – Avis +

Éditeur ‏: ‎Elder-Craft

roman de Maureen Kilmer

Présentation de l’éditeur

Terrifiant, drôle et féminin. Venue s’installer dans une banlieue pavillonnaire de Chicago, Amy s’est fait une bande de copines avec Liz, Jess et Melissa. Elles comptent même construire leur propre club-house digne d’un post Instagram, avec bar, télévision et canapés en velours rose, pour se retrouver entre elles loin des maris et des enfants. Mais dès qu’elles inaugurent leur refuge, cocktail à la main, les choses tournent bizarrement.

Bientôt, Liz n’est plus la même. Simple crise d’une femme débordée par le travail et la famille ou… possession démoniaque ? Le doute s’installe alors que des marques de brûlure apparaissent, l’électroménager se rebelle, des poupées se déplacent toutes seules… Amy et ses amies ne vont pas pouvoir cacher la terrible réalité plus longtemps à leurs familles… ou pire, au syndic de copropriété ! Elles doivent unir leurs forces pour sauver Liz et empêcher que leur gentil petit coin de banlieue ne bascule en Enfer !

Avis de Valérie

Nous avions été séduits par le style de Maureen Kilmer, qui s’appuie sur l’American way of life des grandes banlieues pour y glisser fantastique, angoisse et horreur cosy. Dans son précédent roman, le premier traduit en France chez Elder Craft, elle associait sorcellerie et gestion du foyer. Cette fois-ci, c’est la possession par une entité malfaisante qui s’invite au cœur du quotidien.

Amy vit dans la banlieue de Chicago, dans un lotissement tranquille, avec son mari Mark et leurs deux enfants, Jack et Emily — cette dernière particulièrement sensible. Elle rêve de reprendre une activité professionnelle, mais après des années loin du monde du travail, la reprise n’est pas simple.

Le club house maudit

Rien n’entame pourtant le plaisir de retrouver ses voisines pour l’apéro dans le jardin. Melissa, cadre à responsabilités, a inversé les rôles avec son mari qui reste à la maison. Jess, grande sportive, s’occupe de son mari et de sa belle-fille. Quant à Liz, mère de deux garçons, elle affiche son cœur sur la main, contrairement à son époux obsédé par son boulot.

Lors d’un de ces rendez-vous, Liz leur annonce qu’elle veut construire un lieu rien qu’à elles : un petit club house cosy pour siroter leurs Margaritas en toute tranquillité. Mais dès que les ouvriers creusent le terrain, une odeur pestilentielle s’échappe… et avec elle, l’harmonie du quartier commence à se fissurer.

Un crescendo implacable

Sur une trame proche de son premier roman, Maureen Kilmer décline avec brio un scénario qui monte en intensité jusqu’au mot fin. L’écriture, addictive et intelligente, rend le livre impossible à lâcher. On pourra regretter une certaine facilité dans le « combat » final, mais sans que cela ne vienne gâcher le plaisir.

En jouant avec les codes du confort suburbain, Maureen Kilmer rappelle qu’il suffit parfois d’un simple coup de pelle dans le jardin pour que l’enfer s’invite dans nos vies. Un roman à lire d’une traite, un Margarita à la main… si vous osez.


Fiche technique

Format : broché
Pages : 352
Éditeur ‏: ‎Elder-Craft
Sorti : ‎ 19 mars 2025
Prix : 20,95 €