Alien:Earth : 1/8 – Avis +

Plateforme : Disney

série américaine de Noah Hawley (2025)

Présentation officielle

Lorsqu’un mystérieux vaisseau spatial s’écrase sur la Terre, une jeune femme et un groupe de militaires font une incroyable découverte sur place qui les confronte à la plus grande menace que la planète n’ait jamais connue.

En 2120, la Terre est gouvernée par cinq corporations : Prodigy, Weyland-Yutani, Lynch, Dynamic et Threshold. À cette époque, les cyborgs (humains dotés de parties biologiques et artificielles) et les synthétiques (robots humanoïdes dotés d’intelligence artificielle) cohabitent avec les humains. Mais la donne change lorsque le jeune prodige, fondateur et PDG de Prodigy Corporation, dévoile une nouvelle avancée technologique : les hybrides (robots humanoïdes dotés d’une conscience humaine).

Le premier prototype hybride, baptisé Wendy, marque une nouvelle ère dans la course à l’immortalité. Après la collision du vaisseau spatial de Weyland-Yutani avec Prodigy City, Wendy et les autres hybrides rencontrent des formes de vie mystérieuses, plus terrifiantes que quiconque aurait pu l’imaginer…

Prequel dont l’action se déroule deux ans avant les événements du film de Ridley Scott “Alien” (1979).

Avis de Isabelle

Le huitième et dernier épisode d’Alien : Earth est excellent et propose un final palpitant qui annonce clairement une seconde saison. Le scénario de Noah Hawley et Migizi Pensoneau montre les jeunes gens prisonniers, alors qu’ils réfléchissent à ce qu’ils sont, tandis que l’Alien se déchaîne sur l’île.

L’épisode réalisé par Dana Gonzales suit les différents protagonistes découverts au fil du récit, tous plus ou moins en sécurité. Néanmoins, leurs existences s’imbriquent de plus en plus, ce qui conduit à certains rebondissements et au développement d’une intrigue qui s’interroge toujours sur le sens de l’humanité et sur les relations entre individus.

Quant à l’Alien, bien que la série porte son nom, on peut regretter qu’il ne soit finalement qu’un figurant plus qu’un élément central. S’il est remarquablement conçu, il s’efface derrière celle qui communique avec lui. Ainsi, malgré les gros plans et une ou deux scènes impressionnantes, il apparaît plutôt fugitivement dans un coin de l’écran ou sur les moniteurs de surveillance. En revanche, concernant les autres créatures extraterrestres ramenées avec lui, on en découvre plus particulièrement une, tandis que l’œil céphalopode capte régulièrement l’attention.

Sydney Chandler est formidable en jeune femme décidée à prendre sa vie en main. Alex Lawther est superbe dans le rôle de son frère aimant, qui veut le meilleur pour elle. Samuel Blenkin excelle en milliardaire autocentré. Timothy Olyphant est impeccable en responsable scientifique. Adarsh Gourav, Jonathan Ajayi, Erana James et Lily Newmark sont très convaincants en enfants dont l’esprit a été intégré dans des corps synthétiques. Babou Ceesay est intéressant en homme envoyé par la concurrence, bien décidé à prendre sa revanche. Essie Davis est touchante en scientifique jouant le rôle de mère de substitution, et Adrian Edmondson parfait en androïde chargé de la sécurité.

Les effets spéciaux sont magnifiques et continuent d’offrir leur lot de rencontres létales et de scènes angoissantes, tout en rendant crédibles les événements de l’histoire. L’île est somptueuse, et son apparente tranquillité se révèle bien trompeuse alors que la mort se déchaîne et que la survie de ses habitants semble compromise. Le travail sur les décors est superbe, proposant des bâtiments à la fois futuristes et glaçants, à l’image du laboratoire où sont confinés les spécimens et où se déroulent de nombreuses horreurs.

La première saison est achevée. Si elle n’est pas entièrement satisfaisante du point de vue de la saga Alien et de la dimension horrifique de certains de ses opus, elle a le grand mérite d’offrir un récit futuriste vraiment intéressant. Sans compter le questionnement autour des différentes formes de vie, qu’elles soient d’origine biologique ou artificielle. Comme dans les longs métrages, les êtres entièrement ou partiellement synthétiques occupent une place centrale, et l’on ne sait jamais vraiment de quel côté ils vont se ranger.

Toujours est-il que c’est un véritable plaisir de découvrir une telle œuvre. On ne peut qu’espérer que la suite soit bien au programme afin d’apporter de nouveaux rebondissements, de voir d’autres morts horribles et d’approfondir la connaissance des extraterrestres ramenés sur Terre, tous plus létaux les uns que les autres, dont certains volent la vedette aux xénomorphes.

Ce dernier épisode d’Alien : Earth est une réussite et vient clore en beauté une série de science-fiction captivante qui, grâce à ses nombreux détails, à son travail visuel et technique magnifique, à sa mise en scène très réussie et à sa distribution impeccable, donne vraiment l’impression d’être projeté dans un futur pas forcément enviable. Une constante demeure cependant : les pires monstres restent les humains, surtout lorsqu’ils se prennent pour des dieux.

Formidable et impressionnant.


Fiche technique

Durée d’un épisode : 60 minutes
Genre : science fiction
Avec Sydney Chandler, Alex Lawther, Essie Davis…