
Sorti en 2000, Amours chiennes1 d’Alejandro González Iñárritu revient aujourd’hui en salle, et c’est une vraie chance pour ceux qui l’aurait raté en salles. Ce premier film, récompensé à Cannes, a non seulement révélé Gael García Bernal mais aussi imposé un style : caméra nerveuse, montage heurté, énergie brute.
Trois histoires s’entrecroisent à Mexico, toutes liées par un accident de voiture. Un jeune homme veut fuir avec la femme de son frère violent, un publicitaire quitte sa famille pour un mannequin dont la carrière bascule, et un ancien guérillero devenu tueur à gages erre avec ses chiens. Trois destins fracassés où les sentiments se révèlent aussi puissants que destructeurs.
Pourquoi le voir (ou le revoir) ? Parce qu’il s’agit d’un film coup de poing qui a changé le visage du cinéma mexicain et ouvert la voie à une narration chorale que l’on retrouvera dans 21 grammes ou Babel. Parce que la violence des images, loin d’être gratuite, nous parle de la brutalité du monde, mais aussi de la fragilité des liens humains. Et enfin, parce qu’en salle, l’intensité de ce chaos orchestré prend toute son ampleur.
Un film qui ne laisse pas indemne, et qui, vingt-cinq ans plus tard, garde toute sa force. Il ressort au cinéma le 29 octobre 2025.
- Titre original : Amores perros ↩︎