La Maison noire – Avis

Éditeur : ‎10/18

roman de Yûsuke Kishi

Présentation officielle

Un agent d’assurances japonais à la vie bien rangée va se trouver pris dans le filet d’un scénario diabolique élaboré par un esprit psychopathe. Après le succès de La Leçon du mal, le retour de Yûsuke Kishi, le plus culte des auteurs japonais !
Une nouvelle plongée dans les méandres de l’esprit humain, avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise.

Chaque matin, Shinji Wakatsuki se rend au cabinet d’assurances où il officie et chaque matin, il épluche les avis de décès pour y relever les incohérences. Car Wakatsuki ne le sait que trop bien : nombreux sont ceux prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement.

Ce jour-là pourtant, un coup de fil va le mettre sur la piste d’un dossier plus compliqué que prévu : un certain Shigenori Komoda lui demande de venir constater un décès. Sur place, Wakatsuki va faire une bien étrange découverte.
Le corps d’un jeune adolescent, pendu.

Suicide ? Son instinct lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette maison noire lugubre, où flotte une odeur de mort.
Wakatsuki n’a jamais laissé un dossier sans réponse. Mais celui-ci pourrait bien le conduire aux confins de la noirceur de l’âme humaine…

Avis de Thérèse

Après le succès de La leçon du mal, Yûsuke Kishi nous propose de découvrir la vie banale et routinière de Shinji Wakatsuki, employé d’une compagnie d’assurances à Kyoto, chargé de valider les demandes de versement des assurances-vie et d’indemnisation des assurés victimes d’accidents ou de maladie. A priori, rien de bien passionnant. Mais la majeure partie de son temps est consacrée à étudier des actes de décès pour détecter les éventuelles fraudes, et il y en a beaucoup, les assurés comme les bénéficiaires semblent prêts à tout pour obtenir un dédommagement, même s’il faut parfois sacrifier un doigt, un membre, voire un proche.

Lorsqu’un assuré lui demande de se présenter à son domicile, Wakatsuki va pousser la porte de la maison noire, et c’est le début d’un cauchemar. Il va découvrir le corps d’un enfant pendu, déclaré suicidé, mais il a rapidement des doutes, d’autant plus qu’il est hanté par le souvenir du suicide de son frère aîné quand il était enfant.

A travers les débats de psychologues consultés par Wakatsuki sur le profil des suspects, Yûsuke Kishi nous propose une vision sombre et terriblement pessimiste de la société japonaise et de son avenir, prédisant l’apparition d’un nombre toujours plus important de sociopathes et de psychopathes.

Une petite gêne dans la lecture tout de même concerne les dates indiquées tout au long du récit, selon lesquelles un collègue de Shinji Wakatsuki aurait plus de 75 ans et la mère d’un enfant de 12 ans serait âgée de 73 ans…

Un roman sombre, étouffant qui nous décrit les méandres d’un esprit humain qui n’a plus grand-chose d’humain, prêt à toutes les violences pour assouvir ses envies. Quand vous poussez la porte de la maison noire, sachez que « noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir« .


Fiche technique

Format : poche
Pages : 384
Éditeur : ‎10/18
384 pages
Prix : 9,50 €