Y a-t-il un flic pour sauver le monde ? – Avis +

film américain de Akiva Schaffer (2025)

Présentation officielle

Un seul homme possède des compétences… disons uniques… pour diriger la prestigieuse Brigade Spéciale et… sauver le monde, tout simplement ! Cet homme, c’est le lieutenant Frank Drebin Jr. — oui, vous avez bien lu — c’est lui qui suit les traces de son illustre père dans Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?

Avis de Valérie

Frank Drebin Jr. est, comme son père, un flic de choc. Rien ne l’arrête… sauf peut-être quelques soucis gastriques… Comme papounet, il résout des affaires inextricables à force de maladresse — là où Drebin senior poussait le méchant à se trahir, le fiston use de son impressionnant sens du déguisement et ses talents en combat rapproché, comme d’une perception du monde un peu moins lunaire. Même s’il ne peut pas renier ses origines…

Il était une fois un trio, les ZAZ, qui réinventa le spoof movie en créant ce policier volontaire, épris de justice… et bête comme un balai. Leur humour, à la fois potache et incisif, utilisait un scénario prétexte pour se moquer aussi bien de l’actualité que des blockbusters du moment. Avec plusieurs niveaux de lecture, leur public était large, et l’on pouvait même y voir une matière pour des études sociologiques.

Contrairement peut-être aux films du siècle dernier, cette nouvelle version s’appuie sur un scénario-prétexte solide et un jeu d’acteurs irréprochable. Moins anarchique, cette approche bâtit une nouvelle branche du genre qui fonctionne à merveille. Il faut aussi saluer une campagne marketing particulièrement réussie, qui a su accompagner le film sans saturer inutilement les canaux d’information.

Liam Neeson, toujours impeccable quelle que soit la production, brille ici. Même dans un navet, il est bon — mais cette fois, il bénéficie en plus d’un soin du détail, de gags à foison et d’une mise en scène maîtrisée. Quant à Pamela Anderson, elle illumine l’écran de sa grâce tout en maniant habilement le second degré.

Ce n’est donc pas une simple copie des modèles du genre : cette réécriture plus moderne conserve toute la farce, mais y ajoute la qualité d’écriture et l’excellence de l’interprétation.

C’est un pur moment de divertissement qui prouve qu’avec de bons acteurs et un humour affûté, la parodie n’en finit pas de renaître de ses cendres, telle les catastrophes de Frank Drebin !