Distributeur : Studio Canal
film d’animation français de Michel Hazanavicius (2024)
Présentation officielle
Il était une fois une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron qui vivaient au fond d’une forêt polonaise. Pauvre bûcheronne se lamentait de ne pas avoir d’enfants. Il était une fois une famille juive, deux jumeaux nouveau-nés et leurs parents, qui se fit arrêter à Paris puis déporter vers le camp d’Auschwitz.
Dans le train qui les emportait vers une mort certaine, le père fit un geste insensé. Dans un ultime et dérisoire espoir, il lança un de ses jumeaux hors du train. Un jour que pauvre bûcheronne regardait passer un train qu’elle croyait être de marchandises, un paquet en fut éjecté et tomba dans la neige. Comme un don du ciel, cette petite marchandise s’avéra être celle qu’elle attendait avec tant de ferveur. Une enfant.
Avis de Valérie
Dès les premières images animées, on comprend que la rude vie menée par cette pauvre bûcheronne n’est pas seulement due à l’hiver, mais à la guerre. Nous sommes en Pologne, en plein milieu de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’on déporte en masse les Juifs de toute l’Europe vers les camps d’extermination.
Si notre héroïne sait ce qu’il se passe dans les camps d’extermination, ses considérations pour rester en vie l’empêchent de s’en inquiéter. D’autant qu’elle traîne une douleur personnelle qui parasite son quotidien, elle voudrait un enfant. Les cieux semblent l’avoir entendu, alors qu’elle glane des branches d’arbre près de la voie ferrée, après le passage d’un train, elle entend soudain les pleurs d’un bébé.
Elle découvre un nourrisson enveloppé dans un châle joliment ouvragé (un talit). Si son cœur se réjouit, son esprit cherche comment ajouter à son foyer cette petite bouche à nourrir. Si elle est prête à tous les sacrifices, son époux qui travaille dur tous les jours, ne veut pas en entendre parler…
La Plus Précieuse des marchandises est une jolie histoire, dans un environnement particulièrement cruel. Face à tous les choix scénaristiques que pouvait emprunter le réalisateur, celui-ci tombe trop facilement dans une narration tire-larmes. C’est dommage, car les émotions brutes voire forcées prennent le pas sur le reste que ce soit les personnages, l’histoire ou le fait historique.
L’image est plutôt belle, et fait passer les multitudes émotions. On a un peu le sentiment malgré tout d’être face à une esthétique créée par IA, même si ce n’est pas un défaut. Mais ce manque d’humanité et le mélo exagéré peuvent faire manquer le but au réalisateur.
Néanmoins, tout ce qui peut faire réfléchir sur l’horreur de la Shoah est bon à prendre. Puis, ce qui touche un public peut repousser un autre, et c’est par la diversité de pensées que l’on peut espérer toucher la multitude.
Fiche technique
Sortie en salle : 20 novembre 2024
Durée : 81 minutes
Genre : drame historique
Avec (voix) Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès
Sortie DVD : 26 mars 2025
Langue : français (Dolby Digital 5.1)
Audio description : français
Disques : 1
Prix : 19,99 €