Sans Sarah rien ne va ! – Avis +/-

Résumé

Peter Bretter est amoureux de la jeune et talentueuse actrice Sarah Marshall. Après 5 ans de vie commune, Sarah lui annonce qu’elle le quitte. Il est dévasté et tente de remonter la pente tout d’abord en cherchant le réconfort à l’aide de conquêtes faciles, puis son beau-frère lui suggère de s’échapper en passant quelques jours en vacances. Peter choisit Hawaï, en réminiscence du lieu préféré de Sarah.

Arrivé dans un hôtel de rêve, il s’aperçoit avec effroi que Sarah a choisi le même endroit pour roucouler avec son nouveau petit ami, Aldous Snow, un chanteur britannique à tendance gothique frisant en permanence le ridicule et/ou la cool attitude.

Avis de Valérie

Cette nouvelle famille de cinéma dirigée par Judd Apatow n’a peut-être pas encore la maîtrise nécessaire pour faire adhérer le public à chaque nouveau film, mais il est maintenant aisé de reconnaître la pâte du « patriarche ».

De l’humour gras, quelques fois en décalage frisant l’absurde, potache et souvent très sexe. Il sait choisir des inconnus aux physiques différents des acteurs d’Hollywood, souvent enrobés inspirant l’empathie du public. Si ici il est aux manettes de la production, la mise en scène est confiée à Nick Stoller qui a un passé peu fourni de scénariste et qui s’en sort correctement si l’on considère que c’est son premier long métrage. L’acteur principal, Jason Segel, a également écrit le scénario alors qu’il est connu comme acteur de séries télé dans notamment How I meet your mother.

Dernière chose à noter sont les deux actrices féminines, toutes deux venant de la télévision. Nous avons Mila Kunis (That’s 70 Show), qui se révèle être étonnante et fait totalement oublier ses précédents rôles. Elle est fraîche, impertinente, magnifique et sait passer d’une émotion à une autre avec beaucoup de naturel. Par contre, Kristen Bell a du mal à s’affranchir de son rôle d’adolescente futée, et c’est presque une déception, car on ne peut la dissocier de son personnage de Veronica Mars.

Cela dit, attardons nous au principal : le récit. Nous oscillons entre comédie loufoque et romantique. Cette hésitation sera fatale à l’intégrité de la trame mais restent les gags et quelques scènes émouvantes qui suffisent à emporter l’adhésion des spectateurs. Le prétexte de la rupture sert donc surtout à focaliser sur un type moyen, adepte de la procrastination, qui préfère la facilité qu’assumer ses talents artistiques. Ses relations familiales et amicales sont des plus savoureuses. Sa gentillesse lui fera même sympathiser avec celui qui l’a remplacé, qui de troubadour sous LSD, se révèle être un extra-terrestre loufoque et sobre, philosophe des temps perdus qui sait en chaque occasion chanter (ou mimer) l’amour.

En conclusion, un film agréable et marrant, non exempt d’erreurs de mise en scène ou de découpages et qui n’est pas indispensable. Mais il offre un divertissement de qualité, à recommander.

Fiche Technique

Sortie : 18 juin 2008

Avec Jason Segel, Kristen Bell, Russell Brand, Bill Hader, Jonah Hill, Paul Rudd, etc.

Genre : comédie romantique

Durée : 110 minutes

Titre original : Forgetting Sarah Marshall