La Belle affaire – Avis +

film allemand de Natja Brunckhorst (2024)

Présentation officielle

1990, en pleine réunification complexe des deux Allemagne, les ouvriers d’un même quartier d’ex-RDA se retrouvent sans emploi. Ils découvrent un jour l’emplacement de milliers de billets est-allemands voués à être détruits. Ils ont trois jours pour s’en emparer et convertir l’argent en Deutsche Mark, en montant l’affaire qui changera leur vie.

Avis de Valérie

En France, on a vu la chute du mur de Berlin en 1989 comme une libération du peuple allemand, une réunification d’une même âme. La RDA souffrait sous le joug communiste, pour preuve, on ne parlait que de ceux qui risquaient leur vie en passant la frontière entre les deux Allemagne. Pourtant, une quarantaine d’années après la fin de la guerre, une existence différente s’est établie sur des fondements égalitaires, de refus d’une société de consommation, même si on l’imagine bien, c’étaient des idéaux en carton.

Dans une cité ouvrière, la plupart des habitants se retrouvent sans emploi, car la réunification implique un dégraissage des effectifs. Par hasard, à la recherche d’un peu d’action, deux amis, l’oncle et la femme de l’un, montent un plan pour recycler des billets est-allemands mis au rebut puisqu’il n’y aura qu’une seule monnaie. Débute alors une aventure humaine et extraordinaire pour eux.

C’est un film solaire à la dimension sociale (voire historique) évidente qui parle d’une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître (sur un air connu !). Chacun des personnages est doté de défauts et de qualités, qui permettent de s’attacher à eux et de vivre cette incroyable histoire vraie (fictionnée avec talent) à leurs côtés. Les faits sur lesquels s’appuie le scénario sont authentiques et on applaudit les acteurs qui rendent une trame rocambolesque, mais réelle, si crédible.

C’est aussi drôle et tendre, et permet finalement d’ouvrir notre compréhension de la question existentielle par excellence : qu’est-ce que le bonheur ? A vous de voir !

Sur un autre registre, on note avec plaisir que la chanson du groupe Dead South, In Hell I’ll Be In Good Company, habille l’ensemble du film.


Fiche technique

Sortie : 28 août 2024
Durée : 116 minutes
Genre : comédie sociale
Avec Sandra Hüller, Max Riemelt, Ronald Zehrfeld…
Titre original : Zwei zu Eins