
Editeur : Bamboo
de David Ratte
Présentation de l’éditeur
États-Unis, début du xxe siècle. La croyance populaire veut que les animaux aient une conscience morale. De ce fait, des tribunaux locaux jugent chevaux, mulets, taureaux, ours et cochons accusés de causer des nuisances, de gâcher des récoltes ou de provoquer des accidents mortels.
À l’issue de procès surréalistes, la plupart des bêtes sont condamnées à mort. C’est là qu’intervient Jack Gilet, bourreau assermenté. Il a pour mission de faire passer de vie à trépas les animaux condamnés selon les procédures fédérales, un métier qu’il pratique avec empathie, mais qui suscite moqueries, dédain et bientôt une terrible vengeance…
Avis de Hiro
Jack Gilet sillonne les États-Unis pour effectuer son travail : être le bourreau d’animaux condamnés à mort par la loi.
Nous sommes au XXe siècle, et lorsque des animaux causent des dommages, notamment la mort d’humains, ils sont alors jugés par un homme de loi et une sentence est prononcée à leur encontre. Légalement, seul un bourreau agréé peut être missionné pour exécuter la condamnation. Cela est absurde pour certains citoyens, incompréhensible pour d’autres. Jack Gilet, lui, est juste un homme qui vit sa vie au gré de ses missions et lorsqu’il a terminé, il retourne chez sa mère. Cette dernière le critique, car le père de Jack était un bourreau, un vrai, il avait la noble tâche d’exécuter les peines de mort.
Ainsi, au côté de Jack, on découvre l’Amérique et les histoires des bestiaux tueurs. Au cours d’une expédition, l’homme solitaire va faire la connaissance d’un garçon un peu trop sûr de lui et va attirer l’attention d’une femme intrigante.
À la poursuite de Jack Gilet forme un récit pour lequel on se passionne. Outre l’esprit de vengeance de certains personnages et l’étrange douceur qui se dégage de Jack, on observe surtout quelque chose d’assez absurde quant aux décisions de mort pour les animaux. L’incompréhension se lit dans l’œil des condamnés lors des jugements, suivie d’une peur qui déchire le coeur lors de l’exécution de la peine.
On observe également un style graphique efficace avec des décors splendides et un jeu de couleurs époustouflant. David Ratte est efficace que ce soit au niveau de la narration ou de la mise en page. Avec Jack, on finit par vivre un vrai roadtrip avec des péripéties haut en couleur. On comprend les agissements des différents personnages et leur psychologie est recherchée. Ils grandissent et évoluent au fil des pages, ils apprennent les uns des autres.
On ressort de A la poursuite de Jack Gilet avec une envie d’en savoir plus sur ces procès animaliers. Surtout en sachant que c’est une pratique qui pouvait être encore assez récente et qu’on retrouve quelque part avec les euthanasies de certains animaux ou comme la volonté d’en abattre lorsqu’il arrive malheur à un humain.
A la poursuite de Jack Gilet est une bande dessinée qui délivre plusieurs messages et se dévore en plus de ça avec beaucoup de facilité.
Fiche technique
Format : album
Pages : 128
Editeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Sortie : 8 janvier 2025
Prix : 19,90 €