– Qui je suis, si je ne suis pas moi ?
2048, sur Terre l’ouvrier Douglas Quaid fait d’étranges rêves se déroulant sur Mars, planète récemment colonisée, mais où il n’est jamais allé. Le prix du voyage est prohibitif pour son salaire. Cependant, la société Rekall propose l’implantation de souvenirs artificiels.
Quaid se rend chez Rekall où il est endormi pour préparer l’implantation des souvenirs. Mais il se réveille furieusement affirmant qu’ils ont révélé sa couverture d’espion. Quaid est rendormi de force et les employés de Rekall concluent que l’implantation de souvenirs a trop bien marché. Euh non, impossible ! L’implantation de souvenirs n’a pas encore eu lieu.
Mais alors cela signifie que…
Cette adaptation de la nouvelle Souvenirs à vendre (We Can Remember it for You Wholesale) de Philip K. Dick (1966) avait, au départ, été confiée à David Cronenberg qui voulait faire un hommage à Philip K. Dick, mais les producteurs ont préféré en faire un film d’action.
Après bien des vicissitudes, le projet a impliqué Arnold Schwarzenegger comme acteur principal et comme réalisateur Paul Verhoeven. Ce dernier Docteur ès mathématiques et sciences physiques maîtrise parfaitement la théorie de la relativité d’Einstein : scientifiquement, il n’existe pas de réalité unique, de nombreuses versions de la réalité coexistent.
Verhoeven a été séduit par la notion de double réalité présente dans le film. Depuis la tentative d’implantation des souvenirs chez Rekall le spectateur peut se demander : et si tout ce qu’il voyait n’était qu’un rêve ?