Possession – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Quinze ans que le final de  » Possession  » a traumatisé toute une génération de spectateurs. Le pitch de ce reality show ? Une famille américaine moyenne dont la fille aînée semble possédée par le démon…

Meubles qui volent, exorcisme, haleines frigorifiées : une caricature de film d’horreur, gavée à la pop culture… Une arnaque, vraiment ? Merry, la plus jeune des Barrett, avait huit ans à l’époque.

Autant dire que la fin abrupte de l’émission et ses suites sanglantes l’obsèdent encore. Car Merry connaît toutes les ruses, tous les visages du diable : elle l’a vu dans les yeux de sa sœur possédée…

Après Rosemary’s Baby et L’Exorciste, le nouveau classique de l’horreur.

Avis du Lutin malin

A son retour dans sa maison d’enfance, Merry raconte son passé à une journaliste avide de découvrir l’histoire derrière la terrifiante famille Barrett. Quand Merry avait huit ans, sa grande-sœur Marjorie, âgée de quatorze ans à l’époque, se comportait étrangement. Malgré le fait qu’elle soit une ado, les histoires qu’elle contait à sa jeune sœur devenaient de plus en plus sombres, noires et déviantes.

Perdus, les parents de Merry décident d’emmener leur aînée voir un psy. Si la thérapie révèle plusieurs tendances, une autre piste éveille leur curiosité : celle de la possession. Les dettes s’accumulant, la famille Barrett accepte qu’une équipe de télévision filme leur quotidien pour montrer aux téléspectateurs l’ampleur de l’étrangeté de Marjorie. Est-elle possédée comme de nombreuses personnes le croient ou manigance-t-elle la folie ? Est-elle malade ou ment-elle ?

Cette lecture est assez mitigée dans l’ensemble. Le début prête attention et intrigue suffisamment pour être happé par l’histoire. Cependant, rapidement, elle s’enlise et les quelques chapitres, qui contiennent des morceaux de blogs d’une parfaite inconnue, cassent le rythme. On n’arrive pas à savoir pour quelle raison ils sont là, d’autant plus qu’on a l’impression de lire un résumé de ce que l’on vient de nous raconter.

Pas mal de thèmes sont abordés comme la religion et le mysticisme, mais jamais ils ne sont très approfondis. Quelques passages sont un peu longs, même si la lecture est fluide, sans accroc. Le choix du point de vue n’est pas forcément le meilleur.

Suivre les explications d’une fillette de huit ans, avec ses doutes et son regard d’enfant, porte à confusion. On a du mal à cerner si ses dires sont réels ou inventés. Et jamais l’auteur ne nous indique clairement les faits. C’est au lecteur de deviner ou d’imaginer. Certes, quelques indices permettent d’émettre des hypothèses, mais la fin ouverte vient terminer cette sensation de frustration.

Possession est finalement loin d’un Stephen King, car même s’il y a eu des moments de tension, la terreur et l’angoisse n’ont jamais réellement été présents.

Fiche technique

Format : poche
Pages : ‎393
Éditeur : ‎Pocket
Sortie : 13 juin 2019
Prix : 7,60 €