Kusama : Obsessions, amours et art – Avis +/-

Aucune douleur ne me découragera jamais. C’est comme ça que je suis née et que j’ai vécu, c’est comme ça que je vais continuer à vivre.

Dès son adolescence Yayoi Kusama avait manifesté des dons artistiques. Sa mère l’avait alors prévenue Une femme peintre n’a aucun avenir !. Pour appuyer ses propos elle détruisait régulièrement les œuvres de sa fille. C’est alors qu’Yayoi découvrit les œuvres de la peintre américaine Georgia O’ Keefee qui furent une révélation. Sa place n’était pas au Japon mais en Amérique. Avant de partir, elle a brûlé elle-même une centaine de ses tableaux pour éviter de les laisser à sa mère.

C’est ainsi que dans les années 1960 elle est devenue la grande prêtresse de l’amour et du pacifisme. Elle souffrait également d’arythmie, de tachycardie, de crises de panique et d’hallucinations. Le diagnostic des psychiatres était catégorique : « dépersonnalisation ». Néanmoins les obsessions de l’artiste se retrouvent sur sa toile.

De plus, elle se lance dans les peintures corporelles. Les modèles sont nus et les autorités n’apprécient guère. Aussi Kusama engage des avocats pour trouver un compromis entre droit et art.

Instructif, cet ouvrage relate la vie personnelle et professionnelle d’une artiste hors-norme. Accessoirement, on apprend qu’elle reproche à un dénommé « Andy » de lui piquer ses modèles. Euh Andy Warhol ?

Le dessin représente aussi bien la réalité que les hallucinations et les œuvres d’art de Kasuma. On notera une large utilisation du rouge (la couleur préférée de l’artiste).

Fiche technique

Format : album
Pages : 128
Scénario & Dessin : Elisa Macellari
Editeur : Chêne
Collection : roman graphique et artistique
Sortie : 19 août 2020
Prix : 19,90 €