Je ne cours plus qu’après mes rêves – Avis +

Présentation officielle

A dix-huit ans, Louane rêve de prendre le large. Mais lorsqu’elle échoue au bac, ses espoirs s’envolent. Jusqu’au jour où…

Laurene, trente-neuve ans, mène une carrière brillante. Elle cherche le bonheur mais prend la fuite dès qu’il approche. Jusqu’au jour où…

Louise, à la retraite, se retrouve veuve et seule pour la première fois de sa vie. Elle se dit que l’avenir n’a plus de cadeau à lui faire. Jusqu’au jour où…

Trois femmes, trois génération, un point commun : elles ne veulent plus renoncer à leurs rêves. Et l’aventure qu’elle s’apprêtent à partager va les changer à jamais.

Avis de Chris

Louane rate son bac S. Ce n’était pas une surprise pour la jeune fille, elle qui ne comprend rien aux maths. En revanche, pour son père grand médecin, c’est une honte. Elle doit apprendre ce qu’est la vie et doit travailler durant les vacances scolaires au lieu de partir avec ses amies en Italie.

Laurene, la quarantaine, est une femme surmenée. Elle dévore autant les hommes que les obstacles qui lui font face, dans son métier de responsable des ressources humaines. Un événement la conduira à prendre une pause dans sa vie parisienne et stressante.

Louise vient de perdre son mari, André. Comme si ce n’était pas suffisant, la maladie qui la ronge de plus en plus est en phase d’évolution rapide. Ses enfants décident de la placer, par précaution, pour sa sécurité.

Laurene, Louise et Louane ont toutes les trois été déçues par le coup du sort ou par leur famille, bridées dans leurs choix et opinions, prisonnières derrière des barreaux transparents, pourtant difficilement franchissables. Ce qui les caractérise, c’est leur besoin d’exister et faire exister leurs rêves. A travers le parcours de trois générations qui vont avoir un lien indéfectible, le lecteur va découvrir des femmes fortes qui ne désirent qu’une chose : s’émanciper.

Je ne cours plus qu’après mes rêves est touchant et bouleversant. Jusqu’au bout, jusqu’à la dernière ligne, on a l’impression d’être à leurs côtés, de les aider à avancer, à évoluer et à réaliser leurs rêves. Bien sûr le hasard de leur rencontre pourrait paraître trop « écrite », mais finalement, on se dit juste que c’est le destin qui les a réunies et qui leur a ouvert les portes d’un ailleurs, d’un changement. Après tout, ces femmes auraient pu faire des choix complètement différents qui les auraient amenées à un tout autre déroulement de leur vie. C’est un peu la symbolique du fait que parfois, il faut tendre la main vers l’inconnu, vers des inconnus pour se sortir d’un carcan trop ancré en nous, qui nous pourrit parfois la vie.

Ce roman ne laissera pas les cœurs de pierre de côté [[L’auteure de l’avis a un cœur de pierre. Et pourtant, elle a été touchée plus qu’elle ne l’aurait cru possible…]], grâce à l’écriture très sensible et pudique de l’auteur. Il arrive à manipuler les mots pour en ressortir les sentiments les plus simples, mais les plus authentiques. En quelques lignes, le lecteur se met à la place des personnages. C’est surprenant de réaliser à quel point on pourrait être Louise, Louane ou Lorene. Ces trois femmes, ces trois générations apportent un tel espoir, une telle force de vivre que l’on a du mal à les laisser partir lorsque la dernière page est tournée.

Pour son septième roman, Bruno Combes explore le destin croisé de femmes tout ce qu’il y a de plus normales, mais qui vont vivre une aventure originale et bourrée d’émotions, sans tomber ni dans le sentimentalisme, ni dans le mélo-dramatique. Un coup de cœur !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 384
Éditeur : J’ai Lu
Sortie : 03 juin 2020
Prix : 7,80 €