La Malédiction de la zone de confort – Avis +

Présentation de l’éditeur

Rose a (presque) tout pour être heureuse. Après 763 auditions infructueuses elle a enfin décroché son premier grand rôle dans la série télé de l’année. Elle peut compter sur le soutien d’une joyeuse bande et d’un fiancé imaginaire avec qui elle assure vivre, enfin, une relation équilibrée. Son unique manque ? Un précieux recueil de poésie médiévale dont elle a besoin pour calmer son émotivité pathologique.

Ben n’a (presque) rien pour être heureux. En panne d’émotions, le scénariste et auteur de polars n’arrive plus à écrire une ligne. Il se noie dans un quotidien sinistre qu’il dissimule mal à ses deux seuls amis. Son unique réconfort ? Les mails hystériques d’une dingue qui lui réclame un bouquin comme une naufragée, une bouée au milieu du Pacifique.

Ils étaient faits pour ne PAS se rencontrer.

Probabilité qu’ils vivent un jour heureux ensemble : nulle.

Probabilité qu’une probabilité soit fausse : non négligeable.

Et si la vie déjouait les algorithmes ?


Avis de Valérie

Quel plaisir de voir poindre de nouveaux noms qui s’expriment dans la littérature féminine ! Marianne Levy clame haut et fort ses goûts pour la comédie romantique avec le collectif #Romcom.

Avec La Malédiction de la zone de confort elle cisèle une histoire très dans l’air du temps, qu’elle assaisonne de ses connaissances du monde du cinéma, et on sent (sans même avoir lu sa bio) qu’elle aime le milieu. Ce septième art est finalement un personnage à lui tout seul.

Rose, surnommée Pink, est actrice, du moins si elle a la passion – et peut-être le talent – jusqu’à maintenant elle n’a pas fait mieux que quelques pubs où l’on voyait plus ses pieds que son visage. Mais elle a décroché, enfin, un second rôle dans une série française (à l’américaine !) dont le rayonnement serait un vrai ressort à sa carrière.

Ben est romancier, un homme qui a besoin de ressentir les émotions pour les transformer en mots, mais qui depuis un bon moment est totalement à sec de ce côté. Son meilleur ami Vlad Shol lui demande de réécrire la série qu’il produit afin qu’il continue d’être un producteur heureux. C’est d’ailleurs son *fucking* surnom.

Comme souvent dans les comédies romantiques, un hasard incroyable va faire rencontrer Rose et Ben, sans qu’ils ne sachent que, finalement, ils travaillent sur le même projet. Et que l’un a pouvoir de vie et de mort sur le personnage qu’interprète l’autre !

Le ton rappelle le meilleur de la chick lit, c’est drôle, enjoué, et bourré de répliques brillantes. La contrepartie est qu’on a du mal à s’attacher aux héros, car ils sont très occupés à aiguiser leurs réparties. La deuxième moitié du texte, prend plus son temps, accepte les pauses nécessaires à la respiration et permet aux expériences de porter leurs fruits.

Les personnages secondaires sont excellents et épaississent l’histoire par leur présence. Les deux meilleurs amis de Ben, Vlad et Max, promettent d’éventuelles belles suites !

Seul regret, l’astuce scénaristique pour ramener à Paris Ben et faisant intervenir un certain Guillaume est plutôt perturbante… On ne vous en dit pas plus pour vous laisser la surprise. À vous de voir !

Marianne Levy possède une très belle plume, couplée à une vision acérée et précise du cinéma, elle nous transporte dans sa réalité avec une grande facilité !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 377
Editeur : Pymalion
Collection : Romans
Sortie : 11 octobre 2017
Prix : 19 €