Miséricorde – Avis +

Présentation officielle

Après une bavure qui coûte la vie à l’un de ses collègues et laisse son meilleur ami paralysé, l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Hafez el Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé.

Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue, la disparition mystérieuse d’une jeune politicienne prometteuse survenue cinq ans auparavant. C’est la naissance du Département V et sa première enquête…

Avis de Linagalatee

Carl Morck est de ces flics qui ont du mal avec les ordres et la hiérarchie. Ce caractère bourru va lui faire commettre une erreur lourde de conséquences, la perte de son co-équipier et la paralysie de son meilleur ami.

Après trois mois de repos, Carl veut reprendre du service, mais plus personne ne veut travailler avec lui. On le met donc sur une voie de garage qui se trouve dans les sous-sols du bâtiment, archiver des affaires classées. Il a même droit à un assistant !

Carl va, une fois encore, contre l’avis de sa hiérarchie, penser en flic. Une affaire classée, ça peut peut-être encore se résoudre, et son assistant Assad va l’encourager dans ce sens. A eux deux ils vont former le Département V et lui donner un avenir contre l’avis de tous.

Tiré du roman de Jussi Adler-Olsen, ce premier film porte le même titre que le livre. Si vous n’avez pas lu le roman : un thriller époustouflant, parfaitement joué par un Carl Morck, qui a tout perdu, sauf son âme de flic. Un personnage désabusé qui n’attend plus rien de personne et peut-être même pas de lui. Un homme qui ne sourit plus, que plus rien n’étonne, mais qui conserve tout au fond de lui une chose, qui est primordiale dans son métier : l’intuition !

Le personnage d’Assad est lui, taquin, intuitif, très second degré. On ignore comment et pourquoi il a été parachuté là, mais il semble en faire son affaire et son esprit philosophe fait qu’il trouve un intérêt à tout ce qu’il fait. Deux personnages que tout oppose, qui vont être obligés de travailler ensemble et qui vont se compléter pour former un binôme détonnant.

Si vous avez lu le roman : c’est un régal de retrouver les deux personnages que l’on avait adorés lors de la lecture. Assad est un peu moins présent que dans le livre, mais son personnage prend de l’importance au fil de l’histoire. Le film est complet et l’on n’est absolument pas déçu de l’adaptation. Il ne traîne pas en longueur, mais reste cependant très fidèle au roman. Aucun temps mort à déplorer et aucun manque qui desservirait l’intrigue.

Il est à noter que c’est le même réalisateur Mikkel Norgaard qui œuvre sur la seconde enquête, Profanation. Il a réussi à rester très fidèle au roman, sans en rogner trop, pour rendre le film palpitant, captivant et surtout compréhensible pour ceux qui n’ont pas lu le roman. Il faut également mentionner que tous les rôles sont remarquablement tenus, crédibles, et rendent les personnages aussi attachants que dans le roman.

Ce premier film du Département V, sera diffusé à environ une centaine de copies dans les salles et sera également mis en avant en e-cinéma.

Fiche technique

Sortie : 27 mars 2015
Durée : 97 minutes
Avec : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Sonja Richter
Genre : Thriller