Dans le plus grand secret – Avis +

Présentation de l’éditeur

Combien de temps encore espérais-tu me cacher que je suis père ?

Une crinière rousse, des yeux dorés… L’après-midi où elle tombe, par le plus grand hasard, sur l’homme qu’elle a cru devoir quitter cinq ans plus tôt, Rebecca tremble. Elle tremble à l’idée que Daniel Kane comprenne de qui est l’enfant qui la tient par la main. Un fils dont elle lui a caché l’existence. Daniel ne sait même pas qu’elle était enceinte de lui au moment de leur rupture. L’aurait-il laissée partir s’il avait su ? Aurait-il su être le père qui manque tant aujourd’hui à Malcolm ? A-t-elle pris la bonne décision, autrefois ? Rebecca se met à douter… Quelques jours après cette troublante rencontre, le téléphone sonne. Au bout du fil, c’est Daniel. Qui lui demande, glacial : « Cet enfant est forcément de moi. Alors quand ? Tu comptais le me dire quand ? »

Avis de Marnie

Voici le dernier volume de la série Diamond Legacy, quatrième et dernier tome concluant les conséquences d’un secret de famille embrouillé… par un coup de théâtre au début de cette histoire. Il fallait Janice Kay Johnson pour nous faire comprendre [[elle s’y reprend tout de même de trois façons différentes !]] qui est qui et qui devient quoi par rapport à qui ! Nous sommes enfin soulagés en refermant ce roman, puisque nous assimilons les tenants et aboutissants. Toutefois, nous sentons vraiment que les auteurs ont souffert pour intégrer ce secret au scénario de chaque récit choisi. Tara Taylor Quinn s’est essoufflée, Kathleen O’Brien l’a évité autant qui lui était possible ce qui donne une autre tonalité à son roman, Karina Bliss, ne comprenant visiblement rien comme le lecteur l’a utilisé de façon réellement astucieuse et désopilante et enfin Janice Kay Johnson l’attrape à bras le corps et le place au centre de son histoire pour mieux faire comprendre les réactions de son héros.

Il faut alors saluer son talent parce que cette mission est parfaitement remplie. Elle fait évoluer l’histoire peut-être de façon un peu didactique, mais l’auteur n’a pas ici vraiment le choix : il faut tellement asséner les informations pour que nous comprenions qu’il est parfois nécessaire de donner des coups de marteau. Contrairement aux autres héros qui sont les petits enfants de ceux qui ont « fauté », Daniel, lui est le fils… un jeune fils qui a toujours pensé qu’il n’était pas aimé de ses parents mais sans en comprendre la raison. Sous une apparence d’homme sûr de lui, il cache ses blessures et surtout se protège de tout sentiment, c’est la raison pour laquelle il a souhaité se détacher cinq ans auparavant d’une jeune femme qui l’attirait bien trop et qui finalement l’a abandonné sans explication.

Janice Kay Johnson mène donc parallèlement ses deux récits… l’évolution du secret de famille comme les retrouvailles difficiles entre Daniel et Rebecca. Comme souvent avec cet auteur, ses personnages secondaires constituent un plus, enrichissent le récit, comme bien évidemment Malcolm le petit garçon de quatre ans aux réactions pleines d’humour qui allègent ou apportent de l’émotion, par petites touches, rythmant ainsi l’action et la faisant progresser. Elle reprend les personnages de Joe et de Belle et réussit parfaitement à les intégrer dans son scénario, dans la continuité des autres romans. Elle ne parvient pas totalement à en faire de même avec Sam, que Karina Bliss avait su rendre nuancé et intéressant.

Au final, cette mini-série souffre donc d’un fil rouge bien trop complexe, et si le premier volume nous a déçu, nous ne pouvons que conseiller la lecture des trois autres récits, avec des auteurs confirmés dont le talent n’est plus à démontrer, mais aussi une nouvelle venue qui a relevé haut la main le challenge qui vraiment ici n’était pas facile. Laissez-vous tenter !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 311
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 octobre 2010
Prix : 5,35 €