All night with a rogue – Avis –

Présentation de l’éditeur

Notorious, handsome, and decadent, the Lords of Vice prowl the glittering ballrooms of Regency London – breaking rules and hearts with equal aplomb. But even the wildest rogue must eventually meet his match.

Seduce Lady Juliana Ivers and then cast her aside : Those are his sister’s instructions. Alexius Braverton, Marquess of Sinclair – known as Sin to the ton – is happy enough to oblige, especially when he catches a glimpse of his target. Juliana is completely unlike the empty-headed chits who barely hold his attention for a week. A true gentleman would leave her to find a worthy suitor. But then, a Lord of Vice would never claim to be a gentleman.

Juliana is expected to marry well to improve her family’s finances, even if she secretly longs to make a living through her musical compositions. A dalliance can only complicate matters, though not even practical Juliana can help succumbing to the aptly named Sin. But one unforgettable night will draw her into a scandalous affair – and a seduction begun as sport will soon become deliciously, dangerously real.

Avis de Callixta

Voilà encore un nouvel auteur qui se lance dans une série intitulée The Lords of Vice. Tout un programme… Le premier roman, All night with a rogue, finit de vous préparer au thème du livre. Nous sommes bien dans une série Régence avec un groupe de jeunes aristocrates qui écument les salles de bal et les clubs pour gentlemen en abandonnant des femmes séduites dans leur sillage.

Le roman n’a pas un sujet très original même si l’auteur le traite avec un angle qui ne manque pas d’intérêt au départ. L’idée de faire un groupe d’hommes unis par leur goût du vice n’est pas mauvaise non plus, d’autant plus qu’Alexandra Hawkins prend la précaution de montrer des relations un peu complexes et pas forcément très amicales entre les différents protagonistes. Ils sont également vraiment portés sur la débauche et l’auteur en apporte quelques preuves concrètes. Hormis ce point positif, le roman laisse vraiment une impression étrange de ratage.

Alexandra Hawkins a tout d’abord délibérément choisi d’ignorer les mentalités de l’époque qu’elle a choisie. Nous sommes donc sous la Régence et l’héroïne, Juliana Ivers est la dernière fille des trois enfants d’un noble désargenté, décédé trop tôt. Elevées par leur mère, les trois filles vivotent et essayent de gérer leur manque de moyens tant bien que mal. Evidemment la solution toute trouvée est de marier les jeunes femmes mais Juliana a d’autres projets. Musicienne, elle veut absolument publier sa musique et vivre de façon indépendante. Mais elle va rencontrer l’un des « lords du vice » dans une situation compromettante et va se laisser séduire. Surnommé de façon très peu originale Sin, il est le débauché typique, a la beauté du diable et les mêmes intentions.

Choisir de montrer une femme qui résiste aux schémas habituels de son époque était intéressant mais Alexandra Hawkins va aller trop loin. Il est parfaitement inimaginable qu’une fille de bonne famille vive au grand jour une liaison avec un débauché sans être condamnée par la société. Mais Juliana continue à parader dans toutes les soirées et à multiplier les scandales publics sur sa vie privée sans que sa vie sociale ne s’arrête immédiatement. Si le lecteur parvient à oublier ce traitement un peu léger du contexte historique, il sera peut-être alors choqué par les maladresses dans l’écriture du texte.

Le livre se sépare en deux parties maladroites et pas forcément souhaitées par l’auteur. La toute première est consacrée à la séduction très sensuelle de Juliana. Alexandra Hawkins a soigné les scènes et innové dans ce genre, d’ailleurs. Puis soudainement le livre bascule dans une sorte de farce tragicomique où Juliana croise non pas un méchants mais deux successivement. La pauvre jeune femme passe donc des humiliations publiques de son amant aux mauvais traitements de sombres brutes. Ces rebondissements sont caricaturaux et Sin, passe en trois pages, d’amant cynique en preux chevalier amoureux. Ajoutons que la mère et les soeurs de Juliana sont bien peu sympathiques.

Alexandra Hawkins est loin de nous avoir convaincus avec cette petite romance maladroite qui demande d’être bien peu exigeant sur tant de points que nous avons plutôt envie de passer notre chemin. Les amis de Sin, « seigneurs du vice » comme lui, auront bien-sûr chacun leur histoire. Il faudra beaucoup plus de rigueur et d’application à Alexandra Hawkins pour nous convaincre.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : St. Martin’s Press
Sortie : février 2010
Langue : anglais
Prix : 6,28 €