Les Guerriers de l’hiver – Avis +

Editeur ‏: ‎Pocket

roman de Olivier Norek

Présentation de l’éditeur

Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent.

Au coeur du plus mordant de ses hivers, au coeur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l’ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, La Mort Blanche.

Avis de Thérèse

On le sait, la réalité dépasse parfois la fiction. Les Guerriers de l’hiver est un roman historique, ou plutôt une page d’Histoire à peine romancée. Avant d’en entamer l’écriture, Olivier Norek a passé plusieurs mois en Finlande pour se documenter, s’imprégner des lieux, rencontrer des spécialistes, des passionnés d’Histoire et même la dernière Lotta survivante, qui avait quatorze ans au moment de la Guerre d’Hiver. Il précise que certains dialogues proviennent d’archives finlandaises.

En novembre 1939, la Finlande est une toute jeune nation indépendante depuis 1917. Elle n’est en rien préparée, avec ses trois millions d’habitants, à devoir se défendre contre l’attaque de la Russie avec ses cent-soixante-dix millions d’habitants et un armement en conséquence. Et c’est pourtant bien ce qu’elle va faire. Pendant cent-cinq jours, la Finlande va résister, hommes, femmes, certains presque des enfants encore, chacun résiste à sa manière.

Et parmi tous ceux-là, il y avait Simo Häyhä, un paisible fermier qui n’avait envie de tuer personne mais qui devint une légende, celui que les Russes surnommaient la Mort Blanche, qui a à lui seul abattu près de cinq cents soldats soviétiques, et qui est encore reconnu aujourd’hui comme étant sans doute le meilleur tireur d’élite de tous les temps.

Avec Les guerriers de l’hiver, Olivier Norek nous plonge jour après jour dans des batailles en plein hiver finlandais, par des températures atteignant parfois -50°C, dans un récit aussi glaçant que glacial. Et au plus près de tous ces hommes, il y avait les Lottas, des auxiliaires volontaires féminines, en principe non armées.

Après cent-cinq jours, la Finlande signa un Traité de Paix avec la Russie, lui cédant 9 % de son territoire. Si ce n’était pas une victoire pour la Finlande, c’était bien une défaite pour l’URSS qui était persuadée envahir ce si petit pays en quelques jours. A la fin de la Guerre d’Hiver, Simo Hayäh avait perdu sa ferme (qui se trouvait sur le territoire cédé à la Russie), nombre de ses amis, son visage, mais aussi le droit de raconter. En effet, pendant des années les Russes ont rêvé de tuer la Mort Blanche…

A la fin du livre, on trouve des photos de Simo Häyäh avant et après la Guerre d’Hiver, et des photos de plusieurs de protagonistes, aussi bien russes que finlandais, ainsi que des cartes de Finlande illustrant différents mouvements de cette guerre. Olivier Norek a, avec ce roman historique profondément humain, rendu un hommage puissant à ces Finlandais qui ont résisté de tout leur cœur, de toute leur âme, et à leur légende Simo Häyhä.

Comme l’indique Olivier Norek à la fin du livre : « Si ces événements ont bientôt un siècle, ils nous renvoient à l’Histoire actuelle et nous mettent en garde« …

Notre compte-rendu de la rencontre avec l’auteur au sujet de son roman : Rencontre avec Olivier Norek


Fiche technique

Format : poche
Pages : 458
Editeur ‏: ‎Pocket
Sortie : ‎14 août 2025
Prix : 9,60 €