Alien:Earth : 1/5 – Avis +

Plateforme : Disney

série américaine de Noah Hawley (2025)

Présentation officielle

Lorsqu’un mystérieux vaisseau spatial s’écrase sur la Terre, une jeune femme et un groupe de militaires font une incroyable découverte sur place qui les confronte à la plus grande menace que la planète n’ait jamais connue.

En 2120, la Terre est gouvernée par cinq corporations : Prodigy, Weyland-Yutani, Lynch, Dynamic et Threshold. À cette époque, les cyborgs (humains dotés de parties biologiques et artificielles) et les synthétiques (robots humanoïdes dotés d’intelligence artificielle) cohabitent avec les humains. Mais la donne change lorsque le jeune prodige, fondateur et PDG de Prodigy Corporation, dévoile une nouvelle avancée technologique : les hybrides (robots humanoïdes dotés d’une conscience humaine).

Le premier prototype hybride, baptisé Wendy, marque une nouvelle ère dans la course à l’immortalité. Après la collision du vaisseau spatial de Weyland-Yutani avec Prodigy City, Wendy et les autres hybrides rencontrent des formes de vie mystérieuses, plus terrifiantes que quiconque aurait pu l’imaginer…

Prequel dont l’action se déroule deux ans avant les événements du film de Ridley Scott “Alien” (1979).

Avis de Isabelle

Le cinquième épisode d’Alien:Earth est excellent et permet de découvrir comment le chaos s’est propagé au cœur du vaisseau spatial avant son écrasement sur Terre.

Le scénario de Noah Hawley rappelle fortement celui du premier Alien, au point de donner parfois une impression de copier-coller. On retrouve en effet un vaisseau qui semble être le clone du Nostromo et un xénomorphe échappé, que l’équipage tente de traquer.

Cependant, cet épisode apporte de réelles nouveautés qui le rendent extrêmement plaisant. On y retrouve notamment une véritable enquête policière au sein du vaisseau, tandis que d’autres créatures extraterrestres, « récoltées » lors de la mission, occupent également une place importante.

Dès le début de la série, on avait pu remarquer que certains pods de confinement étaient vides : cet épisode dévoile enfin comment ces créatures se sont échappées, les dégâts qu’elles ont causés et leur impact sur l’équipage.

Les décors, particulièrement soignés, immergent totalement le spectateur dans un vaisseau spatial engagé dans une mission sur plusieurs décennies. Les effets spéciaux sont remarquables et les nouvelles créatures intriguent, notamment l’une d’elles, à l’ambiguïté fascinante.

Les comédiens livrent tous des prestations solides, donnant vie à un microcosme humain diversifié. Babou Ceesay est impressionnant en chef de la sécurité, résolu à atteindre ses objectifs. Richa Moorjani incarne avec intensité une nouvelle commandante confrontée à des décisions difficiles. Karen Aldridge convainc en cheffe scientifique, Amir Boutrous en médecin, Michael Smiley en ingénieur juste et sobre, et Jamie Bisping en apprenti sympathique.

La construction narrative, dynamique, s’appuie sur les caméras de surveillance et les témoignages des membres d’équipage pour combler les vides menant à la libération de l’Alien. L’épisode progresse en crescendo et multiplie les morts. On peut toutefois regretter qu’il ne verse jamais dans l’horreur pure, contrairement à l’œuvre originale.

Malgré cela, plusieurs éléments trouvent peu à peu leur éclairage et l’atmosphère envoûtante confère à l’épisode une intensité rare. Il s’impose comme le meilleur de la série jusqu’ici. On peut même le regarder en premier, avant d’enchaîner avec le tout début de l’intrigue pour suivre une chronologie cohérente.

Ainsi, si l’on n’adhère pas à ce qui est proposé, inutile d’aller plus loin. Mais si l’on accroche, il serait dommage de ne pas se plonger dans une série qui tient ses promesses et évite le piège d’une adaptation fade d’une saga emblématique reposant uniquement sur la nostalgie.

Le cinquième épisode d’Alien:Earth conjugue avec brio la nostalgie du premier long métrage, qui a bouleversé le cinéma de genre, et une relecture captivante du huis clos spatial peuplé de monstres. Grâce à un scénario bien écrit, une réalisation efficace, des plans superbes et des acteurs impeccables, on a envie de revoir en boucle ce récit de plus d’une heure.

Un épisode magnifique et remarquable.


Fiche technique

Durée d’un épisode : 60 minutes
Genre : science fiction
Avec Sydney Chandler, Alex Lawther, Essie Davis…