O.K. Corral – Avis +

Éditeur : Glénat/Fayard

de Jean-David Morvan, Ray Macutay, Thomas Tcherkézian, Scietronc et Farid Ameur

– L’histoire est intéressante, monsieur Earp.

Tombstone, 26 octobre 1881, les trois frères Earp ainsi que Doc Hollyday se dirigent vers cinq cow-boys qui, en toute illégalité, se trouvent armés au sein de la ville. Le shérif Behan essaie de s’interposer en affirmant qu’il a les choses en main. Wyatt Earp lui rappelle qu’il est le shérif qui possède le moins d’autorité de la frontière. Quelques secondes plus tard, la fusillade débute. Pendant que Behan s’éclipse, des hommes commencent à mourir.

En 1928 Wyatt Earp, consultant pour les westerns, s’efforce de convaincre le réalisateur John Ford que la fusillade d’O.K. Corral mériterait d’être porté à l’écran. Parmi ceux qui assistent à l’entretien, se trouve un jeune accessoiriste nommé Marion Robert Morrison (qui sera par la suite connu sous un autre nom).

Cette nouvelle adaptation1 de la fusillade la plus mythique de l’Ouest présente efficacement le contexte. Ainsi, les chemins de fer ont raccourci les distances, ce qui a permis peu à peu à l’autorité fédérale de s’exercer dans l’Ouest. De ce fait, à Tombstone, deux pouvoirs s’exercent. Les Earp représentent le pouvoir fédéral et le shérif Behan le pouvoir local (corrompu). De même le dossier historique de Farid Ameur précise que shérifs et marshals étaient plus souvent recrutés pour leur courage, leur charisme et leur adresse au tir que pour leur moralité ou leurs connaissances en droit pénal.

Sur le plan psychologique, on découvre le mépris de Wyatt Earp envers les cow-boys : « la lie des États-Unis, le genre de type qui vit au jour le jour sans jamais chercher à s’élever au-dessus de sa condition ».

Tout ceci contribue à déclencher la fusillade. Les cow-boys étaient habitués à pratiquer des vols en bénéficiant d’une relative impunité et venaient dépenser en ville le fruit de leurs rapines. De plus, ils avaient l’habitude de brandir leurs armes pour menacer ou abattre ceux qui étaient d’un autre avis qu’eux. Le reste… c’est de l’Histoire.


  1. cf. le tome 67 de Lucky Luke (1997) et le tome 27 de Blueberry (2003) ↩︎

Fiche technique

Format : album
Pages : 46 + un dossier historique de 8 pages
Scénario : Jean-David Morvan et Ray Macutay
Dessin : Thomas Tcherkézian et Scietronc
Couleurs : Bruno Furlani et Charlotte Lebreton
Conseiller historique : Farid Ameur
Éditeur : Glénat/Fayard
Sortie : 25 juin 2025
Prix : 15,50 €