Ça commence aujourd’hui : 27 août 2025

Du lundi au vendredi à 13 h 55 sur France 2, les invités de Faustine Bollaert partagent leurs témoignages poignants.

À 50 ans, elles n’ont rien perdu… elles ont tout gagné. Dans cette émission, quatre personnalités racontent pourquoi, à 50 ans passés, elles se sentent enfin pleinement elles-mêmes, affranchies du jugement des autres et plus audacieuses. Dans une société obsédée par la jeunesse éternelle, ces célébrités choisissent d’écrire un nouveau chapitre, loin des diktats et des faux-semblants. Leurs métiers les ont longtemps placées sous le regard du public, avec cette fameuse « date de péremption » que l’on colle aux femmes d’image. Mais aujourd’hui, elles inversent la tendance : plus libres, plus fortes, plus épanouies qu’à 30 ans, elles assument de vieillir… le mieux possible. Entre confidences intimes et récits de renaissance, elles partagent avec sincérité et joie ce nouvel âge de liberté.

Sandrine Quetier, 54 ans, ex animatrice TV, comédienne, musicienne, 2 enfants, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
« À 47 ans, j’ai décidé de tout quitter pour suivre mes passions : la comédie et surtout, le rock. À l’époque, je n’étais pas assez prête pour me lancer dans cette carrière ou du moins, je ne me sentais pas légitime, mais à 47 ans, je n’avais plus peur de me planter. Je savais que tout ce que je voulais faire, c’était du rock ! Je ne regrette absolument pas ma carrière d’animatrice TV, mais j’avais fait le tour et surtout, c’était mon métier alors que maintenant, j’ai la chance de vivre de ma passion. J’ai fondé un groupe Molly Pepper en 2021 et jamais je n’aurais imaginé jouer à l’Olympia ! Je me sens beaucoup mieux à 50 ans qu’à 30 ans. Finalement, c’est en m’affranchissant du regard des autres que j’ai beaucoup moins de variations de poids ! Je ne m’interdis rien et je me réjouis de pouvoir tester encore plusieurs choses dans ma vie. J’ai plein de projets en tête et dix mille idées à la minute d’où le nom de mon album Hard to follow ! »

Adeline Blondieau, 54 ans, en couple, 2 enfants, comédienne, sophrologue et auteure, Nîmes.
« J’ai été un produit esthétique, je ne le suis plus, et aujourd’hui, je suis détachée de ça. La mèche blanche et mes cheveux gris, personne n’est là pour m’embêter avec ça ! Je l’assume et ça me va. Je n’ai plus cette petite phrase dans la tête qui me murmurait « tu vieillis, tu changes, tu ne vas plus pouvoir faire de choses extraordinaires, tu vas être périmée ». Le temps qui passe, il faut l’accepter. Et pour réussir à bien le vivre, il faut se demander comment faire pour être bien dans son corps. Finalement aujourd’hui, je suis plus en forme que quand j’avais 22 ans lorsque je me disais que je prenais mon premier coup de vieux ! Je suis mieux qu’à la période de mes 49 ans en préménopause, lorsque j’avais pris 5 kilos, que je me sentais déprimée, fatiguée… Je me disais, « ça y est, c’est fini ». Alors que non ! En vieillissant, j’ai un regard bienveillant sur moi, je suis en accord avec moi-même. J’ai 54 ans et je sens que j’ai la main sur ma vie, avant, c’était moins le cas. J’ai envie que le temps qui passe devienne mon allié et pas l’inverse. Je me focalise sur moi, sur le fait de faire ce que j’aime, affiner mes compétences, me sentir bien, apprendre et être apaisée avec la femme que je suis. »

Benedicte Delmas, 53 ans, mariée, 2 enfants, comédienne, auteure et réalisatrice, Paris.
« Une femme qui a confiance en elle ne craint rien et ça, je l’ai compris avec le temps et aujourd’hui à 53 ans, je refuse de céder à la pression et d’être victime des attentes de la société, pour plaire à tout prix. Mais c’est un cheminement. Depuis que je suis adolescente, tout a toujours tourné autour de l’apparence. J’ai connu toutes sortes de critiques. Ça ne va jamais et ça crée des complexes qui restent. Alors naturellement, on essaie de répondre aux attentes sociétales, mais à un certain moment, il faut aussi lâcher prise et apprendre à s’aimer comme on est. Ça m’a frappée récemment, lorsque j’ai publié une photo d’Adeline et moi sur les réseaux, au naturel. On a été critiquées dans les commentaires, des hommes nous ont dit qu’on était devenues « imbaisables », « qu’on pourrait faire un effort ». Cette course à la validation masculine fait souffrir les femmes et leur enlève leur confiance en elles. Témoigner sur ce sujet, c’est très important, car il faut réussir à stopper cette pression. Oui, le temps passe et ce n’est pas toujours facile, mais c’est aussi un privilège. »

Cachou Anne-Charlotte Pontabry, 53 ans, comédienne, créatrice de contenus, auteure de livres de recettes, Paris.
« Ce que j’aime dans cette décennie, c’est cette assurance qu’on acquiert avec le temps. On sait qui on est, ce qu’on veut, et surtout ce qu’on ne veut plus. C’est une forme de liberté incroyable. J’accepte de vieillir, car on vieillit tous, mais pour moi, la cinquantaine ne veut pas dire se laisser aller. Je n’ai pas envie de me dire qu’à 50 balais et ménopausée, il n’y a plus rien à faire. Depuis un an, je fais 30 minutes de gym chaque jour. J’ai repris du tonus, je me sens en forme, et surtout… je prends plaisir à m’occuper de moi. J’ai toujours adopté une alimentation saine et j’adore cuisiner. Durant le confinement, j’ai lancé des recettes en live sur Instagram. C’était tout nouveau pour moi et le public a adoré, moi aussi. Ma communauté m’a sollicitée pour que j’écrive un livre de recettes : un challenge pour moi à l’aube de mes 50 ans, car jamais je n’aurais imaginé écrire des livres de recettes. Et puis, à 51 ans, j’ai dit oui à l’homme de ma vie, après 14 ans d’amour. Je n’ai pas mis un point final à ma carrière et j’aimais reprendre le chemin des tournages. Le cinéma m’a toujours attirée et maintenant, je me dis que tout peut arriver et j’ai confiance en moi parce que je n’ai plus peur. A 50 ans, on n’a plus rien à se prouver et on vit à fond »

Avec la spécialiste : Natacha Espié