Paris Première – Le Grand pardon

Mardi 22 juillet 2025 à 21H00

film français d’Alexandre Arcady (1982)

– Le choix il est facile. On est pour ou contre les Bettoun !

Raymond Bettoun (Roger Hanin) fait la fête en compagnie de sa famille, de ses amis. Il a aussi invité le rabbin. Bon pour ce dernier, il a fallu un peu l’obliger (les hommes de main de Bettoun ont été persuasifs). Observant les lieux avec ses jumelles, le commissaire Duché (Jean-Louis Trintignant) assiste à l’arrivée de Manuel Carreras (Robert Hossein) accompagné de ses gardes du corps.

Carreras s’entretient avec Raymond Bettoun en privé. Il s’avère qu’ils sont en concurrence pour l’achat d’un casino à Nice (pour aider au blanchiment de l’argent sale). Carreras promet la guerre. Bettoun répond tranquillement qu’il n’a plus d’hommes. Il vient de soudoyer ses gardes du corps pour qu’ils s’éclipsent. Cela risque d’être ennuyeux, car Bernard van Eyck (Richard Bohringer), dit le Sacristain, (tueur à gages ayant autrefois été dénoncé à la police par Carreras) vient de s’évader de prison (il a été un peu aidé par les hommes de Bettoun).

Bon, il est temps pour Raymond Bettoun de s’occuper des affaires courantes : foutre une baffe à son fils Maurice (Richard Berry) afin qu’il reste fidèle à sa femme, persuader un commerçant de payer sa ‘cotisation’ pour que sa protection soit assurée et inciter le braqueur de bijouterie Pascal Villars (Bernard Giraudeau) de travailler exclusivement pour lui. Tous ces interlocuteurs ne peuvent qu’accepter.

Réalisé 13 ans après Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil et dix ans après Le Parrain de Francis Ford Coppola Le Grand Pardon joue sur le pittoresque en présentant une famille maffieuse appartenant à la communauté juive pied-noir1. L’enquête sur le mystérieux ennemi qui les menace se déroule presque exclusivement de leur point de vue.


  1. Il semblerait que les frères Zemour, exerçant dans les années 70 des activités assez peu légales, n’aient pas apprécié d’avoir servi de modèle. ↩︎