Life of Chuck – Avis +

film américain de Mike Flanagan (2025)

Présentation officielle

La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres. Merci Chuck !

Avis d’Emmanuelle

Un film adapté d’une des nouvelles de Stephen King qui s’ouvre sur une ville bouleversée par la fin du monde… Classique chez le maître de l’horreur, non ? Eh bien vous risquez d’être surpris en allant voir Life of Chuck.

L’apocalypse n’a rien de spectaculaire ou violent ici, tout est suggéré par des images aux informations ou des embouteillages. Après les lumières qui s’éteindront, ce sont les étoiles qui disparaîtront. Et qui est donc ce Charles Krantz que l’on célèbre à la télévision ou sur des panneaux publicitaires ?

On repart quelques mois dans le passé pour assister à la danse d’un comptable en plein milieu de la rue, qui embarque avec lui une jeune libraire fraîchement larguée et une batteuse qui lui a offert ce moment de pure joie. Encore quelques années en arrière, et l’enfance de Chuck est faite de chagrins, de danses de salon, de poésie et de mathématiques.

Le film se découpe en trois parties et va à rebours de la vie de Chuck. Chaque acte est filmé dans un format différent (1.85:1, 2.0:1 et 2.39:1), laissant à chaque étape une vision particulière. La lumière est également travaillée en fonction de l’intrigue qui se déroule (lumière rasante et nuit pour la première partie, aube et soleil levant pour la dernière). Le narrateur (Nick Offerman) nous raconte l’histoire à la manière d’un oncle plein de malice.

Même si on est bien loin de l’épouvante chère à l’auteur, on y retrouve toute sa dimension psychologique, son don pour écrire des personnages d’enfants particuliers, et même son amour pour la musique et la danse (déjà vu dans 22/11/63 notamment).

Life of Chuck est un ovni, que ce soit dans la carrière de Stephen King ou au cinéma. Comment, d’une simple phrase de Walt Whitman, « Je suis vaste, je contiens des multitudes« , a-t-on pu arriver à un véritable hymne à la joie de vivre ? Vous aurez envie de sourire à la conclusion du film, et peut-être envie de danser au milieu de la salle de cinéma. Alors, pour ce beau moment, merci, Chuck !