
Éditeur: Rageot
roman de Jennifer Joffre
Présentation de l’éditeur
Léna est envoyée en stage chez la dénoueuse de magie de Parduguy. C’est le stage le plus nul ! Les dénoueuses ne s’occupent que de problèmes magiques sans importance et Parduguy est un petit village perdu…
Sur place, Léna découvre que sa maîtresse de stage est une usurpatrice qui a pris la place de la dénoueuse depuis quelques mois. Léna doit-elle la dénoncer ou peut-elle apprendre quelque chose à son contact ? Et surtout, qu’est-il arrivé à la véritable dénoueuse ?
Avis de Valérie
Léna, comme ses copines, craint le jour de l’attribution des stages d’orientation. C’est une ado sympa, mais ses faibles résultats en magie la disqualifient d’emblée pour les meilleures affectations. Elle a beau faire de son mieux, elle reste toujours à la traîne. Être envoyée dans le petit bourg de Parduguy pour assister une dénoueuse semble confirmer ses maigres capacités. Quand on est un grand praticien, on reste en ville, non ?
On dit de ce village qu’il est maudit. Peu engageant. Et une dénoueuse ? C’est l’équivalent d’un rebouteux, une sorte de médecin de fortune, du bricolage au mieux. Quand Léna arrive sur place, la magista Tusset — qui lui demande de l’appeler Mézalda — n’est même pas au courant de sa venue. Sa maison, elle, semble n’avoir jamais vu un balai… Rien pour calmer l’anxiété déjà bien présente de Léna. Heureusement, au moins, elle n’est pas une disjointe.
Car dans cet univers, tout le monde manipule naturellement la magie, sauf quelques malchanceux que l’on appelle les insensitifs. « Disjoint », c’est le terme familier, et c’est presque une insulte.
Il ne faut que peu de temps à Léna pour comprendre que Mézalda est une usurpatrice. Elle connaît son affaire, certes, mais elle est anarchique et ne suit aucune règle. Léna devrait la dénoncer ; c’est ce que le règlement exige. Pourtant, Mézalda lui devient sympathique. Et puis, si elle la dénonce, son stage ne sera pas validé…
Mais alors, qu’en est-il de la véritable magista Tusset ? Ne pas signaler sa disparition pour protéger Mézalda serait un délit. Et lorsqu’un troll fait irruption dans la chaumière, les choses deviennent franchement incontrôlables !
Jennifer Joffre propose aux jeunes lecteurs un joli roman fantastique, dans un univers soigneusement construit, inspiré de la mythologie celtique tout en affirmant une vraie originalité. Au départ, Léna peut agacer un peu — tout le monde autour d’elle est gentil, alors qu’elle est plus critique — mais elle évolue, et sa psychologie est finement pensée. La première partie aurait peut-être gagné à être plus équilibrée, car l’enquête pour retrouver la véritable dénoueuse démarre assez tard, mais l’ensemble reste cohérent et plaisant à lire.
Brins de magie et village maudit pose les bases d’un monde magique prometteur à destination des jeunes lecteurs. Les illustrations de Sanoe sur la couverture et à l’intérieur sont vraiment mignonnes et apportent un petit plus bien réel. On retournerait volontiers à Parduguy pour suivre Léna, Mézalda et tous les habitants si sympathiques !
Fiche technique
Format : broché
Pages : 288
Éditeur: Rageot
Sortie : 12 mars 2025
Prix :14,90 €