Lundi 7 avril 2025 à 20H55
film français de Denys de La Patellière (1958)
– Nous avons de l’argent tous les deux. Toi, tu représentes le patronat, moi le capitalisme. Nous votons à droite. Toi, c’est pour préserver la famille, moi, c’est pour écraser l’ouvrier. Dix couples chez toi, c’est une réception… Chez moi, c’est une partouze ! Et le lendemain, si nous avons des boutons, toi, c’est le homard, moi, c’est la vérole !
Incarnation de la haute bourgeoisie, Noël Schoudler (Jean Gabin) gère au mieux son journal, sa banque et son industrie. Incarnation de la décadence, son cousin Lucien Maublanc (Pierre Brasseur) se consacre, lui, à l’oisiveté.
Efficacement secondé par Simon Lachaume (Bernard Blier), Noël Schoudler a le malheur d’avoir un fils François (Jean Desailly) dont les capacités ne sont pas au niveau de ses ambitions. Or, pour Lucien Maublanc, l’incompétence de François Shoudler constitue un levier pour l’accomplissement de sa malfaisance envers l’autre branche de la famille.
Outre l’histoire originale inspirée du roman éponyme de Maurice Druon1, ce film bénéficie des dialogues de Michel Audiard. Le jeu d’acteur est excellent avec Jean Gabin dans le rôle d’un patriarche déterminé, Pierre Brasseur dans celui d’un débauché, Jean Desailly dans celui d’un héritier pathétique et Bernard Blier dans celui d’un fidèle compétent et accessoirement grand séducteur. Euh… Bernard Blier un séducteur ?
Mesdames… pourriez-vous m’expliquer ?
- prix Goncourt, 1948 ↩︎