La Maison vénéneuse – Avis +

Éditeur ‏: ‎Pocket

roman de Raphaël Zamachnikoff

Présentation de l’éditeur

Arty, 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l’étrangler. Il ne prend pas cette menace à la légère : sa famille est peut-être elle aussi en danger. C’est Paul, son père, qui a tracé les plans de cette bâtisse, la première du lotissement. Et si cela avait bouleversé l’ordre naturel ? Sa mère, Catherine, est antiquaire, experte dans le nettoyage des objets anciens : se doute-t-elle de quelque chose ?

Avec l’aide de son VTT, de ses copains, de ses cassettes vidéo et de la magnétique Anna, l’adolescent va chercher des réponses à ses questions et vivre l’aventure de sa vie. Au risque de perdre à jamais son insouciance.

Avis de Thérèse

La maison vénéneuse est le premier roman publié de Raphaël Zamachnikoff, mais il s’est amusé à écrire de très longs récits d’aventures dès l’adolescence, pour tuer le temps dans son Jura natal. La lecture de ce premier titre laisse supposer qu’il a dû également consacrer pas mal de temps à la lecture de romans d’horreur et de thrillers et que l’univers de Stephen King n’a pas le moindre secret pour lui.

Même si dans les premières pages on peut avoir l’impression de se trouver aux Etats-Unis, le roman se déroule dans les années 1980, dans le nord de la France. Arty (Arthur), onze ans, vit avec son père Paul, sa mère Catherine et son frère aîné Franck dans une grande maison du lotissement La Châtelaine. Une maison qui l’angoisse chaque jour davantage, qui l’oppresse, qui selon lui a même tenté de l’étrangler, et qu’il suppose hantée. Pourtant, c’est une maison récente, construite une vingtaine d’années plus tôt selon les plans de son père Paul, architecte.

A l’aide de ses amis, Hugo, Mickey et la troublante Anna, Arty décide de découvrir le secret de la maison et de la désenvoûter. Ses recherches vont l’amener à découvrir qu’un drame s’y est produit une quinzaine d’années plus tôt, un drame qui le touche de près et dont il ignorait tout. Il s’interroge sur la part de responsabilité de la maison dans l’accident.

Dans la première partie du roman, la maison ne semble vénéneuse que dans le ressenti d’Arty, ses impressions, ses interprétations des moindres incidents. On peut imaginer que ces sentiments reflètent en réalité les angoisses du passage de l’enfance à l’adolescence, avec l’entrée au collège qui approche. Mais progressivement la menace devient plus réelle, plus concrète, et la maison se révèle plus agressive envers ses occupants. Les incidents se multiplient et deviennent plus graves.

Dans ce thriller oppressant dont l’ambiance rappelle forcément Stephen King (sensation de menace, secrets de famille, fin de l’enfance, premiers émois amoureux), on a par moments l’impression de s’engluer dans des descriptions trop longues, dans des répétitions. Volonté de faire percevoir au lecteur l’atmosphère visqueuse de la maison, ou erreur de primo-romancier ? Difficile à dire. En tout cas, La maison vénéneuse est un roman efficace, angoissant à souhait, et Raphaël Zamochnikoff est un auteur à suivre.


Fiche technique

Format: poche
Pages : 496
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 22 août 2024
Prix : 9,20 €