
film franco-américano-britannique de Coralie Fargeat (2024)
Présentation officielle
Avec The Substance, vous pouvez générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Il suffit de partager le temps. Une semaine pour l’une, une semaine pour l’autre. Un équilibre parfait de sept jours. Facile n’est-ce pas ? Si vous respectez les instructions, qu’est ce qui pourrait mal tourner ?
Avis d’Audrina
Elisabeth Sparkle (interprétée par Demi Moore) est une célébrité hollywoodienne connue pour son émission télévisée qui cartonnait autrefois. Cependant, même les stars ne dérogent pas à la règle du temps qui passe et du vieillissement, et la cote de popularité d’Elisabeth est clairement en déclin, conduisant à la suppression de son émission. L’actrice est démunie et a le sentiment d’avoir tout perdu, jusqu’à ce qu’une opportunité surprenante se présente à elle : The Substance, un produit miracle lui permettant, à partir de son propre ADN, de créer une nouvelle version d’elle-même plus jeune et attirante. C’est ainsi que naît Sue,
Son alter ego qui n’est autre qu’une jolie demoiselle qui saura rapidement gagner le cœur des téléspectateurs, et remplacer l’actrice vieillissante dont le public se lassait peu à peu. Bien qu’Elisabeth et Sue vivent dans deux corps distincts, leur esprit ne fait qu’un et, ne pouvant habiter deux corps simultanément, il faut à chacune alterner une période de 7 jours de coma et 7 jours de vie à tour de rôle, pas un jour de plus ou de moins, sans quoi les conséquences se feraient ressentir…
The Substance, écrit et réalisé par la Française Coralie Fargeat – qui s’est vue récompensée du Prix du scénario au festival de Cannes cette année pour ce long-métrage — propose une réflexion profonde sur les standards de beauté démesurés imposés aux femmes, le traitement accordé à la gente féminine lorsqu’elle vieillit, et aborde également la question de l’image que nous avons de nous-mêmes, du jugement que nous nous portons, et de notre capacité à nous détester.
Ce film évoque aussi bien les codes de certains contes de fée (la soif de beauté de la reine dans Blanche Neige, le carrosse qui se change à nouveau en citrouille de Cendrillon) qu’il ne puise ses inspirations dans quelques célèbres romans gothiques comme Frankenstein ou encore L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. On pourrait le classer dans divers genres, comme la science-fiction, l’horreur et plus précisément le body horror1, ou encore le drame. Globalement, ce long-métrage cherche à provoquer le malaise chez le spectateur à travers ses images graphiques et ses longs silences dans le but de le faire se questionner : faut-il être prêt à tout sacrifier pour atteindre un idéal de beauté ?
Aussi captivant que troublant, The Substance est un film hors du commun à voir pour tous les spectateurs de plus de 12 ans au cœur bien accroché qui aiment les paillettes d’Hollywood autant que le sang frais. Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle : Elisabeth, Sue, ou aucune des deux ?
- Horreur corporelle : sous-genre de l’horreur qui s’appuie particulièrement sur la déformation et la maltraitance du corps humain) ↩︎




Fiche technique
Sortie : 6 novembre 2024
Durée : 140 minutes
Genre : drame fantastique
Avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid…