
Éditeur : L’Archipel
roman de Rosie Clarke
Les demoiselles d’Oxford Street : tome 1
Présentation de l’éditeur
En ce mois de mars 1912, le Tout-Londres frissonne en attendant l’événement de l’année. Harpers, un grand magasin pouvant rivaliser avec la célèbre maison Harrods, va bientôt ouvrir ses portes sur Oxford Street. Pour l’heure, Harpers recrute son personnel et les candidates se bousculent. Sally, Beth, Maggie et Rachel font connaissance lors de leurs entretiens d’embauche.
Toutes quatre ont la chance d’être recrutées. L’aventure Harpers peut commencer pour ces petites mains, qui vont devenir demoiselles de magasin.
Entre peines de coeur et coups du destin, petites joies et grands espoirs, Rosie Clarke nous entraîne dans le quotidien de ces jeunes femmes déterminées à réussir, bientôt soudées par une amitié indéfectible.
Avis de Thérèse
Londres, mars 1912. L’effervescence règne entre les murs de l’enseigne Harper’s qui va bientôt ouvrir ses portes. Sally, Rachel, Maggie et Beth font connaissance lors de leur recrutement comme demoiselles de magasin et vont nous faire découvrir de l’intérieur le quotidien de ce nouveau et très chic lieu.
Tout le monde attend l’arrivée de M. Harper, un riche Américain qui possède déjà plusieurs grands magasins aux Etats-Unis, pour l’inauguration. Mais la surprise est grande de découvrir que celui-ci est décédé et que c’est son neveu Ben Harper qui en prend la direction.
Face à son inexpérience et sa jeunesse, l’inquiétude se propage entre les nouveaux salariés qui craignent de se retrouver rapidement sans emploi. Mais c’est sans compter sans son enthousiasme et sa détermination à réussir. Aidé de sa sœur Jeni en charge des achats, il ne baisse pas les bras et sait identifier les talents où qu’ils se trouvent. Quelques semaines après l’ouverture, le naufrage du Titanic va avoir des répercussions inattendues sur la vie du grand magasin.
A travers ce roman aux personnages attachants aux personnalités fort différentes, plein de vitalité et de volonté de réussir, Rosie Clarke nous présente un état réaliste de la condition des femmes au début du siècle dernier, où par exemple une jeune femme ne pouvait vivre seule. Orpheline, Sally vit dans un austère foyer pour jeunes filles. Maggie habite chez ses parents, entre un père handicapé et une mère acariâtre. Rachel est veuve et vit dans un foyer pour femmes seules. Beth, orpheline depuis peu, est hébergée par sa tante Helen.
Rosie Clarke réussit, sans jamais alourdir le rythme de l’histoire, à nous fournir quantité d’éléments sur le fonctionnement du grand magasin, les achats, les vitrines, la gestion des stocks, la présentation des articles, les contacts avec les clients exigeants, impatients, parfois (souvent) difficiles. Elle n’oublie pas non plus de nous préciser les conditions de travail de l’époque : ces demoiselles de magasin commencent leur journée à 7h45 et la terminent à 17h30, avec une pause déjeuner d’une demi-heure. Les retenues sur salaire sont fréquentes pour le moindre retard ou écart de comportement ou de tenue.
Sally, Rachel, Maggie et Beth sont Les demoiselles d’Oxford Street, auprès de Ben et Jeni Harper, mais les personnages secondaires sont aussi parfaitement décrits et personnifiés : Fred, manutentionnaire en charge des réserves, Mick l’Irlandais en face du foyer de Sally, Ralph (ou Ralf selon les pages)…
Même si rien sur la couverture du livre ni dans le texte du roman ne l’indique, le sous-titre L’ouverture du grand magasin était trop intrigant pour ne pas s’y attarder. En réalité, il s’agit du premier tome d’une série qui en comprend huit.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 300
Éditeur : L’Archipel
Sortie : 21 mars 2024
Prix : 22 €