La Régulation – Avis +

Éditeur : ‎Fleuve

roman de Gaëlle Perrin-Guillet

Présentation de l’éditeur

Il n’en restera qu’un.

2300, quelque part dans le monde.
Une enclave entourée de murs abrite les survivants d’un cataclysme. Coupés de tout, ils vivent en autarcie dans une société gérée par les DIX, de mystérieux dirigeants que personne ne voit en dehors des écrans tapissant les murs de la ville.

Dès que la surpopulation menace la cité, les DIX annoncent la Régulation : huit régulateurs reçoivent une liste de quatre noms. Quatre personnes à abattre sans se faire tuer à son tour. Car devenir régulateur, c’est savoir que son nom s’est affiché sur la liste d’un adversaire. Une seule règle : tuer ou être tué.

Lorsque le jour de la Régulation arrive, la population sait que la chasse a débuté. Et la peur s’installe.

Avis de Thérèse

Après sa trilogie située au XIXe siècle, Gaëlle Perrin-Guillet continue à voyager dans le temps et nous plonge cette fois dans un univers post-apocalyptique qui s’appuie sur des éléments malheureusement bien trop proches de notre réalité. Le premier chapitre enchaîne des messages radio évoquant des drames et catastrophes liés au dérèglement climatique, de 2018 jusqu’en 2043, jusqu’à l’arrêt de toute communication…

2300. Derrière des murs hauts de plusieurs centaines de mètres vivent depuis deux siècles les survivants d’un cataclysme mondial, au sein d’une société contrôlée à chaque instant par les DIX, les dirigeants inaccessibles installés en haut du mur qui régentent chaque instant de la vie des habitants. Dans cet univers clos, les ressources sont limitées. En cas de risque de surpopulation, huit Régulateurs tirés au sort parmi la population reçoivent sur leur téléphone une liste de quatre Régulés à abattre et savent qu’ils figurent eux-mêmes sur la liste d’un autre Régulateur. Mais les DIX pourraient bien pousser la perversité jusqu’à mettre dans certaines listes le nom d’un proche.

Dans les premiers chapitres, assez lents, Gaëlle Perrin-Guillet fait entrer en scène de nombreux habitants de la cité, dans leur vie monotone, réglée à la minute près, de leur lever jusqu’au couvre-feu, surveillés en permanence par des drones. Cependant, certains réussissent à préserver une part de rêves, d’espoirs, d’humanité.

Dans la seconde partie du roman, le rythme s’accélère, certains décident de briser les règles, les découvertes et les révélations s’enchaînent, presque trop vite. Jusqu’à la dernière page qui nous laisse sur notre faim : on aimerait en savoir davantage sur certains personnages du passé, et surtout sur l’avenir. Mais cette fin ouverte pourrait-elle être l’annonce d’une suite ?

La couverture très élégante et légèrement angoissante laisse entrevoir certains éléments de cette dystopie, notamment avec cet œil qui ne peut que rappeler1984 de George Orwell. Même si ce roman n’est pas particulièrement destiné à un lectorat Young Adult, il reprend certains thèmes qui y sont fréquemment abordés, on ne peut s’empêcher de penser notamment à Hunger Games, sans téléréalité mais sous le regard permanent des drones.

Après l’explication finale, qui ouvre de nouvelles interrogations, il reste surtout une question : Gaëlle Perrin-Guillet a-t-elle prévu une suite ? Elle serait réellement bienvenue.


Fiche technique

Format : broché ‏
Pages : ‎224
Éditeur : ‎Fleuve
Sortie : 7 mai 2024
Prix : 19,90 €