Ceux qui changent et ceux qui meurent – Avis +

Éditeur ‏: ‎Robert Laffont

roman de Barbara Comyns

Présentation de l’éditeur

Ceux qui changent et ceux qui meurent est traduit pour la première fois en France, plus de 70 ans après sa parution en Grande-Bretagne. Un bijou tragicomique, un incontournable du matrimoine littéraire anglais.

 » Ce soir-là, l’épouse du boulanger se mit à courir dans la grand-rue dans une chemise de nuit rose froissée. À courir et à hurler. « 

1911, Warwickshire. D’étranges phénomènes se produisent dans le village anglais où vit la famille Willoweed. La rivière entre en crue en plein mois de juin et Emma, Hattie, Dennis et leur grand-mère tyrannique découvrent, à leur réveil, des canards barbotant dans le salon et des cadavres de paons flottant dans le jardin. Mais l’inondation n’est que le début de leurs ennuis. Le meunier devient soudainement fou, avant de se noyer. Puis le boucher se tranche la gorge. Alors que cette mystérieuse épidémie de folie traverse le village, faisant tomber les habitants un à un, chacun voit son destin changer irrémédiablement…

Avis de Thérèse

Publié pour la première fois en 1954, c’est la première traduction en français de Ceux qui changent et ceux qui meurent de Barbara Comyns, roman tout aussi étrange et fascinant que la couverture qu’il faut prendre la peine de bien regarder.

1911, la famille Willoweed vit dans un paisible village anglais, paisible jusqu’au jour où des phénomènes inexplicables commencent à se produire. Après une crue inexplicable de la rivière en plein été, le village est secoué par une vague d’événements inquiétants, troublants, dramatiques : maladies, crises de folie, violence, meurtres, suicides. Au cours de cette période de folie, tout va changer, et certains vont mourir.

La famille Willoweed, c’est d’abord la grand-mère qui régente tout, hautaine et tyrannique. Il est vrai que tout le monde vit chez elle, à ses frais. Son fils Ebin, veuf, journaliste au chômage, s’est vu obligé de quitter Londres faute de moyens de subsistance et a trouvé refuge dans la vaste demeure de sa mère avec ses trois enfants : Emma, l’aînée, à la fois la plus curieuse et la plus responsable, Dennis, et enfin la petite Hattie à la peau mystérieusement brune.

C’est sur un ton très british que Barbara Comyns nous livre cette chronique d’un village anglais balayé par un vent de folie, en parsemant de touches d’humour caustique et décalé le récit d’événements pour la plupart bien sombres.

Une partie du livre exprime le regard d’Emma sur un monde adulte en plein délire. Quand on apprend que Barbara Comyns a grandi dans une grande maison de la campagne anglaise au milieu de cinq frères et sœurs, on ne peut s’empêcher de se demander si ce ne sont pas ses propres impressions d’enfance qu’elle nous livre ainsi.

Ceux qui changent et ceux qui meurent est un roman dépaysant dans tous les sens du terme, à la fois par l’époque, le lieu, l’ambiance, sorte de fable tragicomique où des canards traversent le salon en nageant, où la grand-mère a décidé depuis des années d’une ligne au sol qu’elle n’a pas le droit de franchir.


Fiche technique

Format : broché
Pages : ‎208
Éditeur ‏: ‎Robert Laffont
Sortie : 23 mai 2024
Prix : 19 €