Omero le fils caché – Avis +

Editeur : Plon

de Christos Markogiannakis

Présentation de l’éditeur

Omero est mort deux fois.

Une première fois à sa naissance – un certificat de décès l’atteste –, une seconde fois ses soixante ans passés.
Quel est ce mystère ?

Le 30 mars 1960, une femme met au monde un enfant prématuré. Il s’agit de Maria Callas. Le père est Aristote Onassis. Le nouveau-né est déclaré mort dans les heures qui suivent. Et s’il avait survécu ?

Commence ici l’incroyable histoire d’Omero Lengrini, leur fils caché. Sur les traces de ses illustres parents, d’Athènes à Rome, de Paris à New York, Omero va tirer au clair une saga familiale tissée de mensonges, de manipulations et de tromperies. Une histoire jusqu’ici inconnue.

Un roman à couper le souffle sur la légende du fils caché de ce couple iconique. Christos Markogiannakis signe un texte troublant où se conjuguent la fiction et l’histoire, la rencontre du polar moderne et de la tragédie grecque.

Avis de Thérèse

Avec Omero le fils caché, Christos Markogiannakis change de registre pour nous entraîner dans une quête d’identité et de reconnaissance de la part d’un personnage dont le nom des parents n’est jamais cité dans le livre… mais leur photo figure en couverture.

De la première à la dernière page, on se demande s’il s’agit de réalité ou de fiction. La possibilité d’un fils caché de Maria Callas a déjà été évoquée par le passé, il serait mort quelques heures après sa naissance. Mais si ce n’était pas le cas ? Omero le fils caché est l’histoire d’un garçon mort à la naissance, racontée par lui-même.

Christos Markogiannakis réussit à faire douter le lecteur tout au long de ce roman écrit à la première personne, de la voix d’Omero : est-ce vraiment un roman ? Où est la limite entre réalité et fiction ? Et si c’était vrai ?

Mais où débute réellement le roman ? Avec la première phrase du récit d’Omero ? Avec « ceci n’est pas mon histoire, je n’en suis que le messager » ? Ou bien avec « les personnages et les situations de ce roman sont purement fictifs » ? L’auteur est-il le narrateur ?

Elevé en Italie par mamma et papà dans une immense propriété totalement isolée du reste du monde, Omero découvre à l’adolescence qu’il a été adopté, que le riche parrain grec qui le couvre de cadeaux sans jamais le rencontrer est en réalité son père, et que sa mère est tout aussi célèbre dans le monde entier.

Ce récit haletant et bouleversant, remarquablement bien renseigné, nous fait traverser en compagnie d’Omero soixante années de notre histoire récente sur les traces de Maria Callas, Aristote Onassis, Jackie Kennedy (la Veuve) et quelques autres.

Thriller, biographie, fiction, enquête ? La limite reste floue dans ce roman où le moindre détail est vrai, en dehors du fait que le personnage central n’existe pas. Une lecture fascinante, qui nous bouleverse quant au sort d’Omero, qui suscite émotions et nostalgie, et qui réveille des souvenirs liés aux événements réels racontés.

Maria Callas est née le 2 décembre 1923. Si vous souhaitez lui rendre hommage pour le centenaire de sa naissance, sa niche au columbarium du Père-Lachaise porte le numéro 16258. Son urne funéraire ne s’y trouve plus : il existe une version officielle pour l’expliquer, mais Omero en propose une autre…

Enorme coup de cœur, à lire absolument !

Fiche technique

Format : broché ‏
Pages : ‎448
Éditeur : ‎Plon
Sortie : 28 septembre 2023
Prix : 21,90 €