Soleil levant – Avis +

Editeur : Pocket

roman de Alexandre Galien

Présentation de l’éditeur

La dernière enquête du commandant Valmy, entre bas-fonds parisiens et mafia tokyoïte.

Paris, au printemps. Philippe Valmy, ex de la crim’ à qui la vie ne sourit plus depuis longtemps, inconsolable depuis la mort de l’amour de sa vie, démissionnaire de la PJ et dépressif, veut enterrer ses fantômes et reprendre du service. Mais pas forcément où on l’attendait.

C’est au sein de la brigade d’assistance aux personnes sans-abri qu’il fait son retour. Jusqu’à ce que son ancien groupe, débordé par une affaire étonnante, ne fasse appel à lui. Un homme a été retrouvé éventré dans une chambre du Crillon. Et ce qui semblait s’apparenter à un suicide rituel s’avère bien plus compliqué. Une enquête tentaculaire qui l’entraînera jusque dans les bas quartiers de Tokyo.

Avis de Thérèse

Après Les cicatrices de la nuit et Le souffle de la nuit, Alexandre Galien[[En disponibilité de la direction régionale de la police judiciaire, et parallèlement à son activité d’auteur de polars, Alexandre Galien dispense des cours de littérature et d’écriture créative à Sciences Po.]] met un point final avec Soleil levant à la trilogie consacrée au commandant Philippe Valmy. Si ce roman peut sans problème se lire indépendamment des deux autres, il a tout de même l’inconvénient de spoiler énormément d’éléments des deux titres précédents, pour ceux qui auraient envie de les découvrir ensuite…

2021. Epuisé psychologiquement par les péripéties survenues au cours des deux romans précédents, veuf et dépressif, le commandant Philippe Valmy démissionne de la PJ et demande à intégrer la BAPSA (Brigade d’Assistance aux Personnes Sans-Abri). Il y découvre ce monde parallèle des marginaux que la plupart des gens tentent d’ignorer. Il y rencontre notamment le jeune Ziggy. Quand il se retrouve accusé d’un crime, celui-ci demande à parler à Valmy.

2007. Un jeune Français de quatorze ans passionné d’arts martiaux part au Japon, sans connaître le pays ni la langue, sans le moindre contact sur place, pour rejoindre une école de ninjuku.

Même si le roman débute par un suicide traditionnel japonais, c’est d’abord sur Paris que le soleil se lève, puisque l’action se déroule dans une chambre du luxueux hôtel Crillon. Aucune raison d’ouvrir une enquête de la Crim’ pour un suicide… mais s’il y avait eu chantage et « incitation au suicide » ?

Dans ce roman relativement court, Alexandre Galien réussit à nous plonger à la fois dans le quotidien des policiers au Bastion, le nouveau 36, dans les activités de la BAPSA, dans l’esprit tourmenté de Valmy entouré de fantômes, dans la culture nippone (geishas, suicide traditionnel, arts martiaux), mais également dans les méandres vaseux de la politique avec un jeune député aux dents très longues dont le nom rappelle étrangement quelqu’un, et tout cela de manière fluide, dans un récit rythmé par des chapitres courts.

Efficace, fluide et documenté, un roman glauque où Alexandre Galien met en scène des personnages profondément humains, avec leurs faiblesses et leurs aspérités, attachants même s’ils ne sont pas forcément toujours sympathiques.

Fiche technique

Format : poche ‏
Pages : ‎256
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 1 septembre 2022
Prix : 6,50 €