Le Comte diabolique – Avis +

Présentation de l’éditeur

1851, Londres

Lucien Langdon possède une réputation des plus scandaleuses : meurtrier, immoral, dangereusement séduisant… On dit de lui qu’il a abusé du chagrin d’un vieil homme en se faisant passer pour son petit-fils disparu, et qu’il a usurpé son titre de comte, lui qui a grandi dans les rues mal famées de Londres. Aucun membre de la bonne société ne s’abaisserait à le fréquenter.

Et pourtant, Lady Catherine Mabry frappe à sa porte en pleine nuit, malgré les risques de voir sa réputation ruinée à jamais : elle a désespérément besoin de lui… pour un assassinat.

Mais si Lucian doit compromettre le peu d’âme qui lui reste, il compte bien exiger un contrepartie conséquente. Et à force de moments volés et de rendez-vous secrets au coeur de la nuit, Catherine risque bien de tomber sous le charme de ce comte diabolique…

Avis de Hiro

Lady Catherine Mabry est relativement libre pour une femme du 19e siècle non-mariée. A 22 ans, elle n’a pas d’époux, un frère héritier absent, un père malade dont elle s’occupe et n’attire plus vraiment les prétendants. Cette dernière a ouvertement soutenu le regard de Lucien Landon lors de ses débuts dans la haute société. Cet échange de regard a alors exposé à tous un caractère indomptable peu attirant pour une femme. En effet, le ténébreux comte de Claybourne a une fâcheuse réputation. Il a été récupéré dans la rue par l’ancien détenteur du titre et serait donc un usurpateur.

Catherine se fiche de ce qu’on pourrait dire d’elle. Elle a entendu les rumeurs sombres qui entourent le comte et va se présenter à lui pour lui demander une faveur inhabituelle : celle d’ôter la vie d’un de ses pairs. Lucien est choqué par cette requête. Cependant, la belle Catherine a des atouts qui pourraient lui être indispensables. Lucien est amoureux de son amie d’enfance. Elle fait partie de la bande de Feagan, sa famille de la rue. Cette dernière était son foyer avant son adoption par le comte de Claybourne. Pour que sa dulcinée puisse entrer dans la haute société, elle a besoin de cours de bonnes manières. Catherine est donc toute désignée.

Le comte diabolique commence avec plusieurs surprises. Plus d’une barrière va se dresser entre nos deux héros et il est absolument délicieux de les voir les franchir. Lucien est un comte qui dénote. Plusieurs bruits courent à son sujet. Il serait un tueur, un manipulateur, un tricheur, et il cumule les points négatifs. Pourtant, comme Catherine, plus on le découvre, plus on tombe sous son charme. L’homme est d’un sérieux mortel et il s’abrite derrière les rumeurs pour ne pas assumer son rôle.

Catherine gratte peu à peu la couche de vernis de surface et on adore ça. On entre dans son monde de la nuit et inversement, il met les pieds sous les projecteurs que lui offre la belle lady. Catherine est une femme qui a beaucoup de caractère. Sa personnalité est flamboyante et elle ne peut qu’attirer les regards. Ce n’est pas inhabituel dans ce genre de romance, mais cela est ici justifié par la liberté qu’elle a toujours eue, à une époque où les femmes sont bridées.

A côté de cela, malgré quelques longueurs, Lorraine Heath arrive à nous tenir en haleine durant toute l’histoire. Elle retourne les situations et trouve des solutions crédibles pour les péripéties qu’on rencontre. Les personnages secondaires sont également très intéressants à suivre et elle réussit à nous donner envie de les découvrir davantage. De plus, il semblerait que chaque membre de la bande de Feagan aura une histoire qui lui sera dédiée.

Le comte diabolique est une lecture plaisante dans le genre. Le jeu du chat et de la souris est bien amené et on passe un moment en bonne compagnie.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 356
Editeur : Harlequin
Collection : Victoria
Sortie : 1er juin 2022
Prix : 5,99 €