Education meurtrière – Leçon n° 1 – Avis +/-

Editeur : Pygmalion

roman de Naomi Novik

Présentation de l’éditeur

Bienvenue à la Scholomance, une école pour les surdoués de la magie où l’échec signifie la mort… au sens propre. Dans cet établissement, il n’y a pas de professeurs, pas de vacances et pas d’amitiés, sauf celles qui sont stratégiques.

El Higgins est particulièrement bien préparée pour sa première année. Elle n’a peut-être pas d’alliés, mais elle possède un pouvoir assez puissant pour raser des montagnes. Elle semble donc de taille à affronter cette scolarité hors normes. Le problème ? Sa magie pourrait aussi tuer tous les autres élèves.

Avis de Thérèse

Naomi Novik nous ouvre les portes de la Scholomance, une école dédiée à des jeunes dotés de pouvoirs magiques. Mais n’imaginez pas tout de suite Poudlard, sa grande salle illuminée de milliers de bougies et autres merveilles. A la Scholomance, rien n’est beau, rien n’est confortable, rien n’est rassurant, et il n’y a pas de professeurs. Le but de la fin de la scolarité est de réussir à sortir vivant de la salle des diplômes. Entre temps, l’école semble chercher à se débarrasser des élèves qui ne bâtissent pas les bonnes stratégies et les bonnes alliances.

Comme l’indique Naomi Novik elle-même dans les remerciements à la fin du livre : « La Scholomance pose quelques défis graphiques à l’imagination…« . Et effectivement, malgré les minutieuses illustrations et plan d’Elwira Pawlikowska en début et fin du livre, il est souvent compliqué de visualiser les déplacements à l’intérieur de l’école, ou les déplacements de l’école puisque les salles se déplacent parfois.

Il est tout aussi difficile, voire impossible, de visualiser certains des « malés » (monstres, maléfices, et autres horreurs) dont les noms apparaissent en cours de récit, même si dans certains cas il semble préférable de ne pas pouvoir les imaginer, sous peine d’en faire des cauchemars pendant plusieurs nuits. Certains passages se révèlent particulièrement… gluants !

Le récit est à la première personne par la voix de Galadriel, une élève de première pas vraiment sympathique. Dès le premier chapitre, elle délivre une multitude d’informations sur l’école, les élèves, les sorts, le mana (énergie nécessaire pour réaliser des sorts, qu’on obtient par des exercices aussi variés que réaliser des séries de pompes ou une couverture en crochet), le malia (autre source d’énergie, à éviter de préférence), sa mère, les maléficiens, les maléficarias, etc.

Pour toutes ces raisons, la première partie du livre ne semble guère engageante mais, au fur et à mesure on se laisse entraîner en compagnie de Galadriel, Orion et les autres élèves, en renonçant à visualiser les plans et les déplacements, et on finit par s’attacher à ces adolescents contraints par l’école à une perpétuelle méfiance et à un enchaînement permanent de stratégies.

Il convient de saluer la simplicité magistrale du cliffhanger de la dernière ligne, qui donne envie de se précipiter immédiatement sur la suite… pas encore publiée en français.

Une adaptation est en cours de préparation par Universal Pictures. Il sera intéressant de voir comment seront relevés « les défis graphiques que la Scholomance pose à l’imagination » !

Si c’est le premier titre de Naomi Novik que vous lisez, foncez acheter Déracinée ou La fileuse d’argent pour découvrir la magie enchanteresse de son écriture et les décors féériques qu’elle y développe.

Fiche technique

Format : broché
Pages : ‎320
Éditeur : ‎Pygmalion
Sortie : 26 janvier 2022
Prix : 21,90 €