Ciné + Frisson – Tuer n’est pas jouer


– Mort aux espions.

La phrase Smiert Spionam, expression russe qui signifie Mort aux espions, a été trouvée sur le corps de 004. Il s’agit d’une politique d’élimination d’agents secrets ennemis initialisée sous Staline.

Après avoir exfiltré de Tchécoslovaquie le général du KGB Georgi Koskov (Jeroen Krabbé), James Bond (Timothy Dalton) et M. (Robert Brown) apprennent que la réactivation de Smiert Spionam a été ordonnée par le général Leonid Pushkin (John Rhys-Davies), le nouveau chef du KGB.

Bond est perplexe, mais reçoit l’ordre d’éliminer Puskin. Auparavant, il retourne en Tchécoslovaquie pour retrouver une femme violoncelliste qui a également été présentée comme un tireur d’élite du KGB. Or, Bond, tueur expérimenté, a constaté que cette femme était une novice dans le maniement d’un fusil.

Il s’avère que la dénommée Kara Milovy (Maryam d’Abo) est en fait la maîtresse de Koskov. Se faisant passer pour un ami de ce dernier, Bond l’emmène dans son périple impliquant l’Autriche, le Maroc et l’Afghanistan (à l’époque occupé par les Soviétiques).

À la désinvolture de Roger Moore a succédé la détermination de Timothy Dalton. Il incarne un Bond qui vit sur le fil du rasoir, qui peut se faire tuer à tout moment. Ce facteur de stress et de danger se reflète dans sa façon de vivre, fumer, boire, conduire des voitures rapides et de séduire des femmes.

Le côté sombre des films d’espionnage est parfaitement exploité. De plus, le contexte de l’époque permet d’ajouter quelques séquences de films de guerre. La charge à cheval des Moudjahidines afghans sur les troupes soviétiques annonce une scène similaire dans Rambo 3 tourné l’année suivante.