La femme de l’ombre – Avis +

Présentation de l’éditeur

1942, la Gestapo lance un message d’alerte. Leur cible ? Virginia Hall. Une jeune femme, recrutée par les services secrets britanniques pour mener d’importantes missions d’espionnage en France occupée. Pourtant, rien ne prédestinait cette jeune américaine, issue d’une riche famille de Baltimore, à devenir cette combattante héroïque de la Résistance française. Amputée d’une jambe à la suite d’un grave accident, elle doit très jeune renoncer à son rêve de diplomatie. C’est la Seconde Guerre mondiale qui lui offrira l’occasion de s’engager.

Propagande, tromperie et formation d’un ennemi intérieur, les méthodes de Virginia sont modernes et révolutionnaires. Elle commande des hommes, fait sauter des ponts et des tunnels. Recherchée dans toute l’Europe, elle fomente une évasion rocambolesque à travers les Pyrénées. Mais intimement convaincue que sa mission n’est pas terminée, elle rejoint les services secrets américains et parvient à être renvoyée en France où elle coordonnera d’importantes opérations militaires à la libération, avant de devenir l’une des premières femmes à intégrer la CIA naissante.

Avis de Citizen Kame

En 1940, le Royaume-Uni a créé le Service Operation Executive, spécialiste en espionnage et sabotage. Sonia Purnell, journaliste américaine, se fait la biographe d’un agent particulier : Virginia Hall. Elle est née en 1906 à Baltimore. Fille de bonne famille, elle essaye d’échapper à son destin tout tracé de femme mariée bourgeoise et part à l’étranger en travaillant dans des ambassades américaines.

Dans les années 30, elle se trouve en Europe et est témoin de la montée des régimes totalitaires jusqu’à la capitulation de la France en 1940. Révoltée, elle décide de se battre pour la liberté de la France, premier pays qui lui avait offert une vie plus libre pendant ses études.

Par un véritable coup de chance, elle est repérée par un agent recruteur du SOE qui l’embauche (la résistance française encore balbutiante ne voulant pas d’une Anglaise et les Américains, encore neutres, ne voulant pas engager des opérations d’espionnages). C’est donc au sein des services secrets anglais que Virginia Hall va devenir un agent important, tout d’abord en établissant des rapports aux Anglais et progressivement en organisant son propre réseau de résistance, fournissant financement, nourriture et armes, planifiant les missions de sabotage et faisant le lien entre la résistance française et l’armée anglaise en étant opératrice radio.

Le destin extraordinaire de Virginia Hall est d’autant plus remarquable qu’elle avait été victime d’un accident de chasse dans sa jeunesse et avait dû être amputée d’une jambe. Marchant avec une prothèse, elle a donc risqué sa vie en sachant que sa démarche lui donnait un signe distinctif et qu’elle ne pouvait pas s’enfuir rapidement en cas de problème (cela ne l’a pourtant pas arrêté de franchir les Pyrénées à pied pour s’enfuir).

Le courage, l’abnégation et le caractère de Virginia Hall sont tels qu’ils font oublier le caractère un peu pesant de la narration. Ce livre est également un bel hommage aux résistants et à l’armée britannique qui ont œuvré à la libération de la France, en particulier aux femmes qui ont dû s’imposer dans un monde traditionnellement masculin.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 520
Éditeur : Alisio
Collection : Histoire
Sortie : 15 juin 2021
Prix : 25 €