Mort noire – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

1348.
La peste ravage le royaume de France. Dans la ville du Puy, un homme est assassiné et son meurtre camouflé en perte de la Mort Noire.
Mais les cadavres mal enterrés trouvent toujours un moyen de refaire surface. Seize ans plus tard, alors qu’une deuxième vague de l’épidémie fauche à nouveau les vies, un mystérieux corbeau semble déterminé à rallumer le souvenir de l’homme aux cheveux de paille et au tempérament de feu.

Accusations et maléfices sont disséminés, forçant le capitaine de la ville à ouvrir une enquête qu’il n’avait jamais eu l’intention de mener. Sur fond de tensions nées de la crainte de la maladie, le capitaine devra dévoiler les secrets un par un, depuis l’inexplicable loyauté de la veuve de la victime jusqu’à la colère permanente de la responsable de l’Hôpital, en passant par l’identité d’une jeune fille sans nom.

Avis de Valérie

À la sortie d’une épidémie de peste, les habitants du Puy comptent leurs morts, et découvrent par le biais d’un corbeau que certains précédemment enterrés refont surface. Le solaire Remey Passamar aurait été assassiné. Sa femme, l’aubergiste Mareta, reste inconsolable, et treize ans après le décès de son époux, elle refuse toujours d’envisager le remariage. Le capitaine Dalmas Bouthéac enquête…

Le sujet du roman est terriblement à-propos, puisque le noyau de l’intrigue est les deux épidémies de peste qui se sont suivies au XIVe siècle, en France. Comme jamais, tout lecteur peut comprendre la folie qui prend les survivants, après que la contagion se soit tassée.

Le seul souci est la difficulté à entrer dans le roman, les premiers chapitres étant abrupts, sans réelle présentation des personnages ou de l’environnement. Cela ne veut pas du tout dire que c’est mal écrit, au contraire, mais que l’auteur ne prend pas la peine d’introduire proprement l’univers du roman. En bref, l’amorce manque de lisibilité ou de contraste.

Peut-être que cela aurait mérité un peu d’huile dans les rouages. 216 pages seulement pour un roman historique qui doit installer son vocabulaire, son environnement et ses personnages bien loin de nous, l’auteur pouvait se permettre d’étoffer tout ça.

Pour autant, la fluidité de notre lecture est bien présente et dès que l’on a pris nos repères, on apprécie cette plongée moyenâgeuse… et française. Le langage parlé est accessible et pas encombré d’expressions moyenâgeuses trop sibyllines.

Au final, une lecture qui résonne particulièrement à notre époque, sans être inoubliable.

Fiche technique

Format : poche
Pages ‏: ‎216
Éditeur ‏: ‎10/18
Sortie : 4 novembre 2021
Prix : 7,50 €